Faut-il tolérer indéfiniment des amis d’enfance toxiques ?

Les amis d’enfance occupent souvent une place spéciale dans nos vies. On les imagine tels des soutiens inconditionnels, de ces compagnons qui demeurent à nos côtés malgré les aléas de l’existence…

Pourtant, cette vision peut se heurter à une réalité bien moins reluisante. Aujourd’hui, je souhaite aborder la question de ces amis qui, au lieu de nous soutenir, cherchent à nous contrôler.

Ces individus adoptent une attitude paternaliste, convaincus que leur manière de vivre est la seule valable. En psychologie, on sait que juger les autres à travers le prisme de ses propres expériences révèle souvent une immaturité marquée et une incapacité à apprécier la diversité des parcours.

Ces comportements contrôlants ne sont pas le fruit du hasard. Ils s’ancrent dans leurs insécurités personnelles et leur besoin permanent de validation. Leur recette de vie, qu’ils érigent en modèle universel, reflète un manque d’ouverture d’esprit, et leurs critiques envers ceux qui empruntent des chemins différents trahissent leur peur de l’inconnu.

Dans ce contexte, il est souvent difficile de reconnaître la toxicité de ces amis de longue date. Après tout, leur présence constitue un point de repère dans une vie en perpétuel mouvement. Mais que se passe-t-il lorsque ce « repère » devient une véritable entrave ? Voici mon histoire, celle d’un ami d’adolescence dont la relation est devenue si pesante qu’il a fallu couper les ponts pour préserver ma sérénité ! En arriver là semble extrême et pourtant… tout le justifier ! Cette relation cochait toutes les cases pour être « éliminée » au plus vite !


Une amitié qui avait tout pour réussir

X et moi nous sommes rencontrés au lycée, à une époque où je traversais des moments difficiles. Après une année marquée par le harcèlement scolaire lié à ma différence (style vestimentaire unique, activités artistiques hors norme, visions de la vie atypiques), je commençais enfin à m’affirmer. J’avais opéré une véritable transformation personnelle : nouvelle apparence, confiance renouvelée, et une détermination à ne plus me laisser écraser par les critiques. X, timide et réservé, semblait partager ma sensibilité. Nous passions des heures à discuter de musique, fascinés par des groupes comme The Cure et Joy Division.

Pourtant, dès la fin du lycée, des fissures sont apparues. Tandis que je poursuivais mes études à l’université, X, qui avait échoué à ses examens, semblait de plus en plus distant. Peu à peu, des comportements problématiques ont émergé : petits mensonges, jalousies mal dissimulées, et tentatives de minimiser mes réussites. J’ignorais alors les avertissements de proches qui voyaient clair dans son jeu. L’un d’eux me dit même : « Ce type est une plaie ! Il a un ego surdimensionné ! Il te gâchera toujours la vie ! Tiens-toi éloignée de lui, crois-moi c’est un bon conseil ! » Des années plus tard je devais constater que cet ami-ci avait lourdement raison ! Par exemple, dès que la situation devenait tendue avec moi ou que je n’étais pas d’accord avec son point de vue, il constituait rapidement une « cellule de crise » autour de lui, s’entourant exclusivement, le temps que la tempête passe, d’amis « tout à fait d’accord avec lui »… Les autres, ceux qui rejoignaient mon point de vue étaient toujours momentanément écartés… Il y avait derrière ses « suiveurs », quelques conflirs d’intérêts : il invitait en vacances à tout va, payait des tournées, mettait sans cesse la main au portefeuille pour s’assurer certaines amitiés : il avait une peur de l’abandon incroyable !


Le contrôle masqué derrière l’amitié

En grandissant, nos trajectoires se sont davantage éloignées. Alors que je construisais ma vie, X s’enlisait dans des choix douteux, souvent sous l’influence de son goût prononcé pour la fête. Il n’hésitait pas à me rabaisser subtilement, critiquant mes choix de vie, mes relations ou même mon apparence. Derrière ses « blagues », il y avait une constante dévalorisation de mes efforts et de mes succès. Malgré cela, je continuais à lui accorder le bénéfice du doute, me raccrochant à l’idée que cette amitié avait traversé tant d’épreuves qu’elle méritait d’être sauvée.


L’éloignement décisif : Dire stop au poison !

Tout a changé lorsque X a tenté de revenir dans ma vie via les réseaux sociaux. Sous des airs amicaux, il s’est mis à critiquer ouvertement mes publications, à nier l’existence de mon mari et de mes enfants, et à se positionner comme un « ami d’enfance » incontournable. Le summum fut atteint lorsqu’il proposa des « massages » à un moment où je traversais un deuil, ignorant complètement le soutien inestimable que mon mari et mes proches m’offraient. Comme toujours seul son « rôle » a lui comptait… Il ne voyait la vie des autres que par le prisme de son propre ego !

Cette accumulation m’a poussée à prendre une décision radicale : rompre définitivement. Après en avoir discuté avec mes proches, j’ai procédé méthodiquement. J’ai supprimé X de ma vie, virtuellement et réellement. J’ai également pris soin de couper les ponts avec son entourage direct. Cette démarche, bien que difficile, m’a apporté une paix profonde et immédiate qui perdure. Aujourd’hui je me demande même comment j’ai pu être assez faible pour endurer sa présence dans ma vie toutes ces années ! Il y avait une forme de culpabilité chez moi à « couper net » avec un ami d’enfance. En faisant les choses dans l’ordre, cela m’a été très bénéfique. Certaines clientes, par la suite, ont pris une décision similaire et en ont ressenti les mêmes effets bénéfiques.


Ce que j’ai appris en m’éloignant d’un ami toxique

Deux ans après cette « rupture », le constat est clair : ma vie est bien plus apaisée sans lui. Prendre ses distances avec une personne toxique, même si elle fait partie de votre passé, est une preuve de respect envers soi-même. Cela permet de se recentrer sur des relations saines et constructives, et de se libérer de l’emprise des critiques incessantes. Cette démarche demande du courage, mais elle ouvre la voie à un bien-être durable.

À l’aube de la cinquantaine, je crois fermement qu’il est essentiel de s’entourer de personnes qui respectent notre singularité. Les véritables amis sont ceux qui célèbrent nos différences, pas ceux qui tentent de les effacer. Aujourd’hui, je savoure une vie libre de toute emprise, entourée de gens qui m’inspirent et m’encouragent. C’est vraiment la liberté qui a marqué ce process. Je ressens particulièrement cela lorsque je pars à l’étranger ou que je me lance dans des domaines qu’il aurait fortement critiqués comme toujours !


Un message pour Vous : Reprenez votre Pouvoir !

Si vous aussi êtes confronté(e) à des relations toxiques, sachez qu’il n’est jamais trop tard pour agir. Vous méritez des relations qui vous élèvent et non qui vous tirent vers le bas. Prenez le temps d’évaluer vos liens et osez couper les ponts avec ceux qui empoisonnent votre bonheur. La sérénité et l’épanouissement vous attendent de l’autre côté. Cultivez votre différence et cherchez ces rares âmes qui vous encourageront à être pleinement vous-même. Vous le valez bien !

Soucis relationnels ? Amis dévalorisants ? Attention, les conseilleurs ne sont pas les payeurs !

Dans notre vie quotidienne, nous avons tous des relations variées : des amitiés positives, d’autres plus compliquées, voire toxiques. Dans ce contexte, il peut arriver que certains amis ou proches, en voulant « nous aider », nous fassent des remarques dévalorisantes ou nous prodiguent des conseils non sollicités. Le vieil adage « Les conseilleurs ne sont pas les payeurs » trouve alors tout son sens. Dans cet article, nous allons comprendre comment identifier ces comportements, leurs impacts sur notre bien-être, et surtout, comment y faire face avec l’aide de la sophrologie. Nous utiliserons également des exemples concrets.

Comprendre les relations dévalorisantes

Certaines personnes, en cherchant à donner des conseils, finissent par imposer leur vision, voire par nous culpabiliser ou nous dévaloriser. Il est souvent difficile de se rendre compte de cette dynamique, car elle est subtile et prend souvent la forme de critiques masquées :

  • Les remarques sur nos choix de vie : « Je ne comprends pas pourquoi tu fais ça, tu te compliques la vie. »
  • Les jugements déguisés en conseils : « À ta place, je ferais ceci… »
  • Les rappels de nos erreurs passées : « Tu vois, je t’avais dit que ce n’était pas une bonne idée. »

Ces interactions répétées peuvent finir par créer un malaise et éroder notre estime de soi, car elles installent un doute constant dans notre esprit : « Et si cette personne avait raison ? Suis-je vraiment capable de prendre les bonnes décisions ? »

Si nous y regardons de plus près, voici ce que nous pouvons dire : chacun possède une image de ce qu’est une vie facilitée, une vie saine ou une vie réussie. A partir de son concept personnel, de sa vision de choses, la personne qui se croit « à l’abri » ou qui, selon elle, a « réussi » ou « réussit » mieux que vous, vous dit « Sois un peu plus comme moi et un peu moins comme toi ». C’est aussi simple que cela. Cette vision profondément immature emprunte énormément de raccourcis : elle ne prend pas en compte la différence, la différence sociale, la différence de mentalité, et n’offre en réalité que des solutions étriquées car non personnalisées !

Voici un exemple : lorsque j’étais étudiante en Communication, l’une de mes amies travaillait déjà. Elle enregistrait des bagages dans un aéroport et en tirait un bon revenu. C’était une personne terre à terre alors que j’étais complètement axée non pas sur la réussite extérieure et le revenu mais sur l’intellect et la réussite intérieure. Elle voulait absolument me faire entrer au même poste qu’elle dans cette compagnie et s’offusqua lorsque je lui annonçais que je préférais « galérer » un moment mais me mettre à mon compte dans la communication relationnelle afin d’accompagner des créateus d’entreprises en France et à l’étranger. Elle me répondit ; « En attendant, moi je travaille et toi non ! » de manière condescendente. Force fut de constater que quelques années plus tard le vent avait tourné. Usée par son métier routinier, elle traversait une période de remise en question et s’offusqua du fait que je vive désormais pleinement de mon « art »… Cet exemple nous montre que chacun doit s’écouter et que nul n’est à l’abri d’une remise en question personnelle ou professionnelle !

Pourquoi les conseilleurs ne sont-ils pas les payeurs ?

Ce proverbe rappelle que ceux qui donnent des conseils ne subissent pas les conséquences de nos choix. En réalité, ils ne vivent pas notre quotidien, ne ressentent pas nos émotions et ne portent pas nos responsabilités. Chaque individu évolue selon son propre parcours et ses expériences ; il est donc naturel que nos besoins et priorités diffèrent. Lorsqu’une personne nous conseille sans se mettre à notre place, elle projette en fait ses propres craintes, croyances et valeurs, qui peuvent être très éloignées des nôtres. Il y a des années, je retrouvais, après une séparation d’avec mon conjoint de l’époque, mon amie de fac, B. Elle venait de se marier et avait eu son premier enfant, à 26 ans. Je lui expliquais où j’en étais et elle me dit : « Ma pauvre ! Tu n’as jamais été stable affactivement parlant. Je te souhaite de trouver une forme de stabilité sentimentale » Elle me vendait en réalité son tout nouveau statut comme étant le « mode de vie idéal ». Hélas, quelques années après elle se rendit compte que son mari la trompait depuis le début. Tout le monde le savait sauf elle… Triste situation. Elle eut alors de multiples compagnons pour tenter de recréer une « cellule familiale ». Elle avait désormais 3 enfants avec 3 compagnons différents et sans l’aide de ses parents aisés jamais elle n’aurait pu s’en sortir. Elle s’étonna que de mon côté je sois en couple depuis une dizaine d’années et sur le point de convoler. A l’heure actuelle sa situation demeure préoccupante alors que de mon côté, depuis 18 ans avec mon mari, je vis une vie très paisible mais qui ne manque pas de piment non plus. Cette histoire nous prouve que certaines personnes projettent leur propre insécurité sur vous ! Si j’avais écouté les bons conseils de mon amie j’en serais peut-être au même point qu’elle… Allez savoir…

L’impact de ces relations sur notre bien-être

Un environnement relationnel dévalorisant peut affecter notre bien-être mental et émotionnel. Dans le cadre de la sophrologie, nous observons souvent que :

  • Le stress et l’anxiété augmentent face aux critiques répétées.
  • L’estime de soi diminue, car nous intériorisons les jugements de l’autre.
  • La confusion intérieure s’installe, rendant difficile la prise de décision autonome.

La sophrologie, en tant que pratique axée sur l’écoute de soi, nous apprend à identifier les émotions et à nous recentrer pour mieux comprendre notre ressenti. Elle propose également des exercices pour renforcer notre confiance en nous et réduire l’influence des jugements extérieurs.

La sophrologie pour cultiver l’autonomie et la confiance

Voici quelques pratiques sophrologiques qui peuvent vous aider à mieux vivre ces situations et à renforcer votre autonomie :

  1. L’ancrage pour renforcer sa confiance : L’ancrage est une technique de visualisation et de respiration qui aide à se sentir plus solide face aux influences extérieures. En prenant quelques minutes pour vous poser, fermez les yeux et imaginez vos pieds fermement enracinés dans le sol. Visualisez-vous comme un arbre solide, ancré dans le sol, insensible aux critiques et aux vents extérieurs. Respirez profondément et ressentez cette stabilité, qui vous appartient.
  2. La visualisation positive : Pour se libérer des jugements, la visualisation est un exercice efficace. Installez-vous dans un endroit calme, et visualisez-vous en train de prendre des décisions en toute confiance. Voyez-vous avancer dans votre vie, libéré(e) des conseils dévalorisants. Imprégnez-vous de ce sentiment de liberté et de force intérieure.
  3. Le relâchement des tensions émotionnelles : Les remarques négatives créent souvent des tensions dans notre corps, surtout dans la région du plexus solaire et des épaules. Pratiquez la respiration profonde en relâchant consciemment ces zones. Inspirez par le nez, bloquez un instant, et expirez lentement en imaginant que chaque souffle libère une tension.
  4. L’écoute de soi : La sophrologie enseigne l’écoute de son intuition, essentielle pour ne pas se laisser influencer par des avis extérieurs. Accordez-vous quelques minutes par jour pour écouter votre ressenti sur les décisions que vous prenez. Petit à petit, vous apprenez à reconnaître vos vraies aspirations et à faire abstraction des critiques.

Fixer des limites saines

Enfin, il est essentiel de poser des limites. Évitez de solliciter des conseils auprès de personnes qui ne respectent pas votre sensibilité ou vos choix, et apprenez à dire non aux remarques qui vous affectent négativement. Exprimer calmement que vous préférez faire vos choix seuls, ou limiter la discussion sur certains sujets, est une manière de protéger votre bien-être.

Conclusion

Les conseils extérieurs peuvent parfois être précieux, mais ils ne doivent jamais devenir une source de dévalorisation. Dans le cas de relations dévalorisantes, la sophrologie peut vous aider à vous reconnecter à vous-même et à retrouver votre autonomie. En pratiquant l’ancrage, la visualisation positive et l’écoute de soi, vous apprenez à renforcer votre confiance et à prendre de la distance par rapport aux avis extérieurs. N’oubliez jamais que vous êtes la meilleure personne pour décider de ce qui est bon pour vous – et que les conseilleurs, en fin de compte, ne sont pas les payeurs.

Relationnel : Se séparer de certaines personnes. Écueil ou avancée ?

On a beau invoquer l’empathie, l’amour et la compatissance envers autrui, il y a des étapes de la vie pendant lesquelles il nous faut nous séparer de certaines fréquentations. Pourquoi ? Comment ? C’est ce qu’on vous explique dans cet article.

Relations fluides et relations rugueuses

Nous avons tous des amis de longue date, certains avec qui la relation a toujours été authentique et fluide, et d’autres avec qui la relation a été plus rugueuse, parfois tendue ou a moins « coulé de source »… Cette seconde catégorie n’est pas sans intérêt. Elle nous a peut-être « challengé » à un moment donné ou même inspiré. Chacun est libre d’estimer ce qu’une relation lui a apporté et de continuer à l’apprécier ou à la subir selon le cas.

Certaines relations, même conflictuelles, peuvent nous apporter leur leçon ou une aptitude nouvelle comme le développement d’une écoute pointilleuse ou encore le développement d’un sens relationnel mieux étudié, plus fin.

Continuer ou se défaire de certaines relations ?

Pourquoi devrais-je, dans ma vie, dans mon parcours, me séparer de certaines personnes ? Pour une seule raison : nous sommes tous faits pour évoluer. Dès lors qu’une personne entrave sérieusement notre capacité d’évolution, il devient légitime d’envisager une séparation.

Je ne suis pas partisante des demi-séparations puisque la relation nocive n’est jamais coupée dans ce cas. Elle continuera de distiller dans votre énergie son flot de négativité. A l’instar de Jean-Louis Aubert dans une certaine célèbre chanson il est parfois préfèrable de « couper » plutôt que de « déchirer » lorsqu’une relation m’apporte des mauvaises ondes…

Les fréquentations nocives

Si nous partons du principe que nous sommes tous perfectibles et que nous devons tous apprendre et évoluer tout au long de notre vie terrestre, il devient évident que les personnalités suivantes iront à l’encontre de ces principes :

  • Les personnes qui vous dénigrent et vous utilisent en profitant de votre gentillesse ou de votre naïveté. Parfois quelqu’un peut également vous leurrer en utilisant votre manque de connaissance dans un domaine précis.
  • Les personnes qui mentent et qui s’arrangent toujours pour vous faire croire que vous avez « mal compris » leurs propos. Ce sont des gens qui mettent en doute votre capacité de compréhension et d’analyse et qui vont donc influer sur votre confiance en vous.
  • Les personnes qui disent du mal des autres en permanence. Vous n’êtes probablement pas épargné…
  • Les personnes qui vous empêchent de vous accomplir ou qui refusent de vous voir vous accomplir. Souvent ces personnes ont un sens déraisonnable de la compétition.
  • Les personnes qui ne donnent jamais mais qui « copient » et « imitent » les autres. Une copie de vous-même ne vous apportera rien de nouveau…
  • Les personnes qui exigent du lien affectif en raison d’un lien du sang (ex: cousins, cousines éloignés) surtout pour vous demander des services mais qui disparaissent ensuite pendant des mois.
  • Les personnes qui ont avec vous un véritable conflit d’intérêt…
  • Les personnes qui, tout simplement, ne souhaitent pas nous voir évoluer vers une vie plus riche et meilleure, peut-être plus profonde que la leur…

Quand vos amis ne respectent ni votre temps ni votre évolution

Exemple : J’ai longtemps eu deux amis R (homme) et L (femme). Nous nous connaissions depuis nos 21 ans. Nous aimions nous fréquenter tous les trois. R et L habitant assez loin de Paris, en banlieue, ils me demandaient souvent de les rejoindre. Débordée par mon emploi dans la communication à l’époque, je n’avais que très peu de temps pour moi. Enfin c’est ce que je croyais. Un beau jour je demandais à R et L de venir chez moi car j’étais fatiguée et j’avais un gros dossier à rendre pour le lendemain. Aucun des deux n’accepta de faire le chemin que je faisais moi-même en sens inverse pour les voir depuis des années. Fâchée, je décidais de revoir mes priorités. Lors de mon temps libre je préférais de loin me rendre dans ma ville de naissance pour visiter mes parents et ma meilleure amie. Cette dernière n’était pas véhiculée. Mère célibataire elle n’avait que peu de moyens pour prendre le train. Il était donc acceptable qu’elle ne puisse venir me voir chez moi régulièrement contrairement à R et L qui avaient à la fois du temps et des moyens financiers. Bientôt je m’aperçus que depuis que j’avais cessé de courir à l’autre bout de la région parisienne pour y rencontrer des pseudos amis peu engagés dans notre relation je bénéficiais d’un surplus de temps ! Je décidais donc de m’inscrire dans une salle de sport, de m’astreindre à un nouveau régime alimentaire (auparavant j’estimais ne pas avoir le temps de peser les aliments et de cuisiner sainement) mais je pus également reprendre des études à distance. Par passion je décidais d’étudier les spiritualités à la fac. J’y rencontrais de nombreuses personnes vibrant haut et préparais le terrain à ma future carrière de thérapeute. Je pris aussi le temps de découvrir de nombreuses méthodes de relaxation. Par la suite R et L revinrent dans ma vie. Ils comprirent rapidement que je n’avais plus du tout les mêmes priorités. Les deux me dirent : « Tu as changé ! » d’une façon à la fois « envieuse » qui laissait sous-entendre « tu en fais trop, on aimerait en faire autant » et culpabilisante (« Tu n’as pas perdu ton temps toi ! »). Je leur répondis simplement que « changer était ce que nous étions tous censé faire » au long de notre vie. La routine peut avoir du bon mais garder des habitudes non efficaces et nocives revient à stagner tout simplement. Je prenais soin par la suite de ne plus perdre ni mon temps, ni mon énergie avec des personnes non engagées dans la relation d’amitié.

Que protéger lorsque la relation n’est pas 100% claire ?

Ce simple exemple nous amène à parler directement de ce que nous DEVONS tous protéger face à autrui, face à un contexte, à une situation pesante ou épuisante parfois :

  • Notre santé
  • Notre temps
  • Notre énergie personnelle car en temps de fatigue elle peut être compliquée à renouveler…
  • Notre relation de couple et notre stabilité familiale. Nous devons réfléchir à deux fois aux personnes que nous laissons entrer au sein de notre foyer (l’endroit où notre feu briller à l’intérieur…)
  • Nos enfants. Il y a des saboteurs de relation professionnels… Si nos enfants ne sont pas dupes, ne le soyons pas non plus…
  • Nos informations personnelles. Certaines personnes, par exemple, possèdent un compte facebook mais ne participent jamais au réseau. Leur compte est « privé » mais pourtant elles savent tout de vous. Ce sont des personnes curieuses qui ne laissent rien filtrer de leur propre intimité
  • Nos valeurs. Il y a certaines personnes qui peuvent par exemple appartenir à un groupe sectaire ou à une communauté très fermée. C’est parfois même le cas avec une simple… salle de sport ! C’est toujours délicat de rester authentique et de nourrir sa propre essence en fréquentant des gens dont le comportement nous parait malsain ou ambigü. Dès lors qu’il vous semble compromettre votre intégrité morale la fréquentation est à revoir. Je suis toujours prise de « mal-être » lorsque des gens me parlent de leur « travail au black » par exemple. C’est quelque chose que je ne comprends absolument pas peut-être parce que j’ai un fort sens du devoir et de l’honnêteté même si comme beaucoup je demeure dans l’incompréhension face à certaines lois ou règles, je les respecte.
  • Notre confiance en soi etc…

Autre exemple : une de mes clientes n’a jamais vraiment apprécié ses années à la fac. Elle se sent cependant pieds et poings liés avec des anciens amis de cette époque qui l’ont tous ajoutée à leurs réseaux sociaux. Chaque matin elle voit donc dans son fil d’actualités des infos concernant des personnes qu’elle ne porte pas dans son coeur. Il y a là une action à enclencher bien-sûr… Oui mais… la culpabilité est grande de se détacher de gens qui n’ont que le défaut de… ne pas nous plaire !

Ce qu’on ne nous dit pas à l’école et que nous apprenons donc à nos dépends un jour ou l’autre c’est que la vie est aussi faite de deuils et de nécessaires séparations. Chaque séparation entraine une quête nouvelle et fraîche qu’il convient de ne pas bâcler. Les accepter c’est accepter le jeu de la vie et celui de l’évolution personnelle. Entre l’école primaire et la faculté nous avons perdu des amis en chemin. Ces pertes étaient souvent involontaires… Apprenons à ne plus subir les séparations mais à les initier lorsqu’elles sont bien nécessaires afin de préserver notre intégrité tout court et notre intégrité mentale. En sophrologie comme en coaching ou en psychopratique il est possible d’opter pour des choix qui nous placerons dans une plus grande congruence (être aligné avec soi-même et adapté à nos propres valeurs).

Choisir ses relations plutôt que de les subir

Certains de mes clients se sentent « mal entourés » et peu soutenus par leurs proches lors des étapes charnières de la vie. C’est un moindre mal car d’autres rapportent à quel point certaines relations les font souffrir, notamment celles basées sur la comparaison incessante, une certaine forme de toxicité au final. Dans cette courte vidéo je vous propose de faire le point sur quelques profils types afin de bien choisir vos relations.