L’inconscient, cette sibylline strate de la psyché humaine, persiste en tant qu’énigmatique réservoir de pensées, d’émotions et de mémoires qui, en grande partie, échappe à l’atteinte immédiate de notre conscience. Sa réalité opacifiée et pourtant prégnante a captivé l’esprit des érudits et des penseurs à travers les ères. Dans la présente rédaction, l’entreprise est celle d’appréhender avec une pénétration augurale les aspects fondamentaux de l’inconscient, de sa nature compatissante et, de façon éminente, de sa capacité à insuffler des routines bénéfiques ou délétères en notre être.
Le rôle énigmatique de l’Inconscient
L’inconscient, cette région secrète de l’esprit, détient une fonction essentielle dans la psyché humaine. Son rôle est manifeste en tant que gardien de fragments émotionnels, enfouis dans les tréfonds de la mémoire, qui œuvrent de manière souterraine à influencer nos comportements et nos émotions actuels. Cette occluse trame psychique, découverte et élucidée par Sigmund Freud et ses successeurs, loge des désirs réprimés, des réminiscences de chocs passés et des pulsions dissimulées, tous contribuant à sculpter le moi profond…
Les Routines Anoblies ou Corrompues
Un attribut transcendantal de l’inconscient réside dans sa capacité à établir des routines qui animent nos actions et nos pensées. Au fil du temps, tel un alchimiste invisible, l’inconscient ancre des habitudes bienveillantes ou, à l’opposé, maléfiques dans les strates de notre être psychique. Ces habitudes, imprégnées par des expériences passées et des émotions non exprimées, peuvent engendrer des comportements constructifs ou entraver insidieusement notre épanouissement. Le coaching en suppression des croyances limitantes peut vous aider à venir à bout de certains automatismes consciemment incompris ou insaisissables.
L’Inconscient : Part la plus affective de l’être
Si l’inconscient recèle des ombres réprimées et des souvenirs oubliés, il porte également en lui une part incommensurablement bienveillante de notre être. Dans sa profondeur, il loge les notions de soi, d’acceptation et d’amour propre, agissant en tant qu’orateur intérieur, constamment vigilant envers notre bien-être psychique. Cette facette compatissante de l’inconscient se fait le gardien de nos émotions vulnérables, agissant comme une main tendue vers la sérénité intérieure.
La Fonction primordiale de l’Inconscient
L’inconscient assume une fonction inaugurale, celle de préserver l’intégrité mentale et émotionnelle de l’individu. En agissant comme un gardien des expériences traumatiques, il assure une catharsis différée, permettant à la psyché de digérer graduellement des expériences potentiellement déstabilisantes. Cet exutoire subreptice agit comme une soupape de décompression, libérant les tensions accumulées et préservant ainsi l’équilibre psychologique.
« Il y a une dizaine d’années alors que je venais d’emménager dans une nouvelle demeure, avec mon mari et mon fils, j’apprenais le décès accidentel d’un ami d’enfance. Étant déjà fort occupée et développant de nombreux challenges (mise à mon compte, achat d’une nouvelle propriété, sans compter l’adaptation à une nouvelle ville et situation), je balayais cette nouvelle d’un revers de la main, soucieuse de ne pas « charger » mon émotionnel de cette sombre nouvelle. Au moment où j’appris le décès de cet ami il me sembla tout oublier. Mon mari me posa quelques questions sur notre relation, je fus brève car les souvenirs semblaient ne pas vouloir affluer. Un an et demi plus tard alors que je revenais du travail, tard le soir, en passant par la campagne, je fus prise de maux de ventre inexpliqués. De nombreux examens furent menés. Je n’avais rien ! Pourtant chaque soir pendant un mois et demi j’étais « pliée en deux ». Un proche me conseilla de m’allonger, d’allumer une bougie et de parler à mon inconscient avant de dormir. Sceptique, je m’exécutais sans grand espoir… Je demandais donc à mon inconscient ce qui le troublait. Je tombais dans un sommeil léger et dans un drôle de rêve. J’étais en voiture dans ma ville d’origine et je descendais des coteaux. Devant moi se trouvait une moto sur laquelle se trouvaient deux personnes casquées. Celle se trouvant sur la place arrière se retourna, semblant me regarder, et remonta la visière de son casque intégral… Je reconnus les yeux bleus de mon ami d’enfance décédé ! Je me réveillais en sursaut et me mis à pleurer. La terrible vérité, celle que j’avais occultée sous un an et demi d’activités incessantes, me sautait maintenant au visage ! Mon ami était bien mort et un flot de souvenirs remonta à moi, de notre première rencontre à notre dernière danse, en passant par les concerts, les moments de fous rires et tout ce que j’avais oublié ! Le soir même je décidais d’affronter ma peine et de débuter ce deuil dont je ne pouvais apparemment pas faire l’économie ! Mes maux de ventre disparurent alors du jour au lendemain ».
Cet exemple nous montre comment l’inconscient nous protège des blessures émotionnelles mais sait aussi nous dire les choses lorsque, plus tard, nous sommes devenus aptes à les affronter enfin ! Il ne perd rien. Telle une carte mémoire, il conserve nos souvenirs et sait nous les transmettre au moment opportun !
En définitive, le labyrinthe de l’inconscient, bien qu’insaisissable dans sa totalité, demeure un domaine à la fois mystique et prégnant. Ses routines, forgées par des mémoires englouties et des émotions camouflées, façonnent notre réalité psychique. En se posant en gardien bienveillant de notre moi profond, il évoque un dialogue intérieur compassionné. Sa fonction prééminente, révélée au fil des siècles, est celle d’une garde rapprochée de la psyché, à la fois protectrice et purificatrice.