L’impact subtil des proches : Comment certaines paroles et actions affectent notre Estime de Soi…

Dans le labyrinthe complexe de nos interactions sociales, il arrive parfois que nos proches, avec les meilleures intentions du monde, ébranlent insidieusement notre estime de soi. Sous le voile de l’amour et du souci, certaines paroles et actions peuvent discrètement miner notre confiance en nous sans que nous ne nous en rendions compte. Attention certains le font aussi volontairement comme pour se rassurer sur leur propre valeur et le processus est tout à fait conscient ! Explorons ces situations délicates qui, à notre insu, dégradent notre perception de nous-mêmes, nous faisant parfois manquer de belles opportunités, et découvrons comment nous pouvons réagir de manière constructive face à ces défis.

Le conseil de ressemblance : Ces personnes bien intentionnées qui, voulant vous voir épanoui, vous suggèrent de suivre leur propre chemin. « Pourquoi ne pas être plus comme moi et moins comme toi ? », vous disent-ils. Cette subtile attente de conformité peut éroder votre estime de soi en vous faisant sentir que votre authenticité n’est pas suffisante. Ce que ces personnes oublient c’est qu’il n’y a que vous qui fixez vos valeurs ! Pour exemple une amie essaye de me persuader chaque année de délaisser les USA ou l’Inde au profit de la Grèce que je connais déjà très bien pour y être allée en vacances pendant plus de 20 ans. Pour elle les « vrais » vont en Grèce ! Imaginez l’escalade si je lui répondais que sa destination me parait « has been » et que les vrais vont à L.A ! En réalité ce qui importe pour moi n’est nullement la destination mais l’excitation de la destination et de la nouveauté ! Autre exemple : une de mes amies qui est free-lance comme moi a souscrit à une retraite privée complémentaire hors de prix. Elle se voit travailler jusqu’à 60 ans puis profiter de la retraite alors que mon point de vue est de travailler le plus longtemps possible, ce qui se fait dans ma profession et de profiter de la vie maintenant ! De plus je suis quelqu’un qui favorise toujours l’Instant présent et qui ne souhaite vivre ni dans le passé ni dans le futur. Aujourd’hui me suffit bien ! Le discours de mon amie pourrait me rendre « frileuse » au sujet de l’avenir ou angoissée comme elle peut l’être…

Le zèle convertisseur : Vous avez un entourage passionné par un sujet qui souhaite que vous deveniez tout aussi passionné. Bien que leur enthousiasme soit contagieux, il est important de se rappeler que nos passions diffèrent. Se sentir poussé à embrasser une passion qui ne résonne pas en vous peut graduellement miner votre confiance en vos propres intuitions. Pour exemple : une de mes amies pratique la vente directe de produits en réunions. Elle vend des produits de beauté très cher et a essayé pendant des mois de me recruter alors que je ne supporte pas cette ambiance de « réunion » à domicile ou dans des halls d’hôtels où un commercial vous fait des démonstrations pendant des heures ! Chacun son métier ! Quant au complément de salaire promis j’estime, de toute façon, ne pas en avoir besoin. Cette amie aime se disperser dans ses activités. Je tente justement de faire à l’inverse : je me concentre désormais sur une seule activité professionnelle ! On ne compte pas le nombre de femmes qui se lancent dans une activité complémentaire pour être « parrainée » par une amie ! Gardons nos passions et nos activités pour nous ! Tout le monde n’a pas les mêmes attirances !

La zone de confort gardienne : Ces individus qui préfèrent ne pas sortir de leur propre zone de confort pourraient vous décourager lorsque vous envisagez de le faire. Leur peur de l’inconnu peut vous pousser à réévaluer vos aspirations. Le risque ? Voir votre estime de soi rongée par le doute et le regret ! Pour exemple : je me rends régulièrement à Londres. Un de mes amis me met systématiquement en garde contre l’insécurité qui règne à la Gare du Nord : « Un jour tu ne reviendra pas ! » dit-il. Ce à quoi je réponds que, de toute façon, ce n’est pas nous qui choisissons notre heure alors autant en profiter !

Les sous-entendus destructeurs : Les remarques voilées sur votre apparence, vos compétences ou votre travail sont comme des flèches empoisonnées qui atteignent silencieusement votre confiance. Les blessures émotionnelles infligées par ces paroles subtiles peuvent s’accumuler et altérer votre perception de vous-même. Dans mon livre « Voyage en Self-Love » je donne de nombreux exemples de clients totalement parasités par un ou une « meilleur(e) ami(e) » un brin jaloux(se). Pour exemple ce jeune-homme architecte DPLG qui s’entendit dire « Ah tu construis des maisons de lotissements seulement ? J’ai un proche qui, lui, est un vrai architecte ! Il dessine des immeubles à Dubaï ! » Ce genre de malveillance doit être dénoncée par une phrase claire du type : « Tu sous entends que je ne suis pas un vrai architecte alors ? » qui sera probablement suivie par un « Euh non, c’est pas ça… » Comprenez la nécessité de vous détacher des « gens dans le monde » (prétentieux, égotiques, condescendants, vivant pour l’illusion du matérialisme) pour pouvoir s’épanouir !

La course comparatrice : Les individus qui se vantent d’avoir « mieux réussi » peuvent involontairement semer le doute sur vos propres réalisations. Leurs comparaisons incessantes peuvent vous faire vous sentir inadéquat et amoindrir votre estime de soi. Pourtant là encore tout est une question de priorités ! Dans ma belle-famille, je connais une personne qui est ainsi. Régulièrement elle me rappelle qu’elle gagne plus que moi et dit toujours cela sur un ton particulièrement moqueur et hautain. Cette personne, par ailleurs, a des soucis de santé liés à son alimentation « malbouffe ». Pour elle, gagner beaucoup d’argent puis le dépenser dans de la nourriture est important. De mon côté j’ai une alimentation végétarienne et je pratique le yoga, la méditation et la musculation. J’utilise le livre de cuisine de Prabhupada et je fais passer ma santé et mes enfants avant le travail, l’argent et la nourriture. La méditation me permet une communion avec l’univers qui fait partie de mon équilibre quotidien. Mon mari et moi sommes heureux, par ailleurs, d’avoir compris que dans cette vie ce qui est important est l’harmonie Corps-Esprit et non d’accumuler de l’argent pour s’en vanter ensuite… Nous ne tombons donc pas dans le piège des comparaisons malsaines. Nous bénissons les personnes qui utilisent la comparaison et passons notre chemin. Hélas certaines personnes fragiles ou influençables peuvent se surpasser pour prouver qu’elles aussi sont « valables ». Personnellement je suis la seule à pouvoir me « valider » et cela m’évite bien des cogitations !

Le déni des réalisations : Certains proches, parfois par peur de vous encourager dans une direction non conventionnelle, peuvent minimiser vos réalisations. Le sentiment que vos succès sont ignorés peut graduellement éroder votre confiance en votre potentiel. Là encore il est important de bien connaître vos objectifs. Pour exemple pour les non-artistes, créer c’est aussi « vendre » ses oeuvres. Ils ne vous estimeront pas artiste, si vous l’êtes, si vous ne vendez pas vos productions. Si vous connaissez votre but (par exemple : passer du bon temps, documenter votre existence par la peinture etc.) cela ne devrait pas vous atteindre !

Le Matérialisme évaluateur : Enfin, l’un des défis les plus répandus : les jugements basés sur le matérialisme. Être évalué en fonction de votre salaire plutôt que de vos réalisations personnelles ou spirituelles peut insidieusement affaiblir votre perception de votre propre valeur. Pour exemple : je me fiche de conduire une voiture banale. Pour moi une voiture est un simple moyen de déplacement qui vous conduit du point A au point B. Parfois des amis me disent : « Et toi, ça ne te dit toujours pas de te payer un petit bolide ? Au moins une fois dans ta vie ? » Ce à quoi je réponds : « Et toi, ça ne te dit toujours pas de regarder un lever de soleil sur le Taj Mahal ? » En général les possessions prennent de la place physiquement. Plus on possède plus il faut faire attention à ses possessions, donc perdre du temps ! Un de mes proches possède tellement d’appareils technologiques chez lui qu’il doit payer une société de gardiennage lorsqu’il part en vacances et qu’il passe tout de même son temps de repos à trembler pour ses possessions… Afin de me souvenir que les possessions ne sont rien, une fois par mois je fais le tour de tous les placards de la maison et à chaque fois j’emmène plusieurs sacs de choses qui ne me servent plus à la Recyclerie. J’essaye en général de ne pas m’attacher aux meubles ou aux objets même s’ils étaient à des proches défunts. Je sais que l’objet, le bibelot, le souvenir n’est pas « eux » ! Garder pieusement des vieilleries ne les ramènera pas. Combien de personnes se forcent à vivre avec les meubles de leurs défunts parents ? Ne mélangeons pas tout : « Ce n’est pas ce que tu possèdes qui compte » comme le disait Wayne Dyer !

Comprendre ces subtilités et prendre conscience de leur impact est crucial pour préserver une estime de soi robuste. Lorsque nous reconnaissons comment ces situations peuvent influencer notre perception de nous-mêmes, nous sommes mieux équipés pour y réagir de manière constructive.

Le sage Sadhguru a déclaré : « Le matérialisme est l’illusion que le bonheur réside dans des choses extérieures. Libérez-vous de cette illusion. » En effet, la véritable estime de soi ne se mesure pas en biens matériels, en modes ou en tendances, ni même en façons de faire et d’organiser sa vie, mais bien en découvrant et en embrassant notre essence authentique, au-delà de ces illusions éphémères…