Les conflits relationnels sont une partie inévitable de la vie quotidienne. Que ce soit à la maison, au travail ou ailleurs, nous sommes tous confrontés à des désaccords avec les autres à un moment donné. Cependant, ce qui compte le plus dans la résolution de ces conflits, c’est la manière dont nous les abordons. Dans cet article, nous allons explorer deux exemples de conflits relationnels et examiner comment ils ont été résolus grâce à des négociations réussies.
1. Conflit familial : La gestion d’un héritage
Imaginez une situation au sein d’une famille élargie où un conflit éclate à propos de l’héritage d’un parent décédé. Les membres de la famille ont des opinions divergentes sur la manière dont les biens devraient être répartis. Certains pensent que la répartition devrait être égale entre tous les enfants, tandis que d’autres estiment que ceux qui ont passé plus de temps à prendre soin du parent devraient recevoir une part plus importante.
Le conflit commence à prendre de l’ampleur, les émotions sont à vif, et la communication entre les membres de la famille devient de plus en plus difficile. C’est à ce moment-là qu’un médiateur familial intervient pour faciliter la discussion. Les membres de la famille se réunissent pour une série de réunions de médiation / négociation.
Au fil des discussions, le médiateur aide chaque partie à exprimer ses préoccupations, ses besoins et ses souhaits. Il encourage également l’empathie envers les autres membres de la famille. Finalement, grâce à ces négociations bien menées, les membres de la famille parviennent à un accord qui prend en compte les préoccupations de chacun. Ils optent pour une répartition équitable des biens, tout en reconnaissant le travail acharné de ceux qui ont pris soin du parent malade. Un autre point : un des enfants admet que son voeu le plus cher est de quitter la France pour s’installer en Irlande, pays qu’il affectionne. On comprend dès lors qu’il n’aura pas d’avantages à obtenir une jouissance sur la maison ni même à conserver une partie du bien. Les autres enfants s’organisent donc pour lui racheter sa part. Sa part doit être suffisante pour lui permettre de mener son projet à bien : effectivement s’il n’a pas de quoi vivre correctement dans le pays de son choix il reviendra et fera jouer son droit légitime. Ce qui compte ici c’est que le souhait des trois a été pris en compte et valorisé. Les deux premiers décident de racheter la part du troisième et le troisième est heureux d’avoir suffisamment d’argent pour débuter une nouvelle vie, sans s’encombrer d’un bien qui pour lui ne représente pas de valeur affective alors que c’est le cas pour les deux premiers.
Dans ce cas, la négociation réussie a permis de résoudre un conflit familial potentiellement destructeur et de restaurer les relations plus saines entre les membres de la famille. Par ailleurs en acceptant de discuter du projet de l’enfant vu jusqu’ici comme « dilettante » ses frères restaurent un esprit familial et la notion de libre-arbitre. Dès lors qu’une partie perd son libre-arbitre, la négociation ne saurait être réussie.
2. Conflit professionnel : La jalousie au travail
Passons maintenant à une situation au sein d’une association à but non lucratif, où la directrice et l’une de ses collaboratrices se retrouvent en conflit. La collaboratrice en question a récemment décidé de suivre une formation personnelle dans le même domaine d’expertise que la directrice. Cette initiative ne plaît pas à la directrice, qui craint que sa collaboratrice ne la surpasse et ne lui fasse de l’ombre au sein de l’organisation.
Le conflit commence lorsque la directrice commence à rembarrer systématiquement sa collaboratrice, minimisant ses compétences et critiquant ses décisions. Cette attitude crée un climat de tension au sein de l’association, et la productivité en souffre.
Heureusement, un membre du conseil d’administration de l’association prend conscience de la situation et décide d’intervenir en tant que médiateur neutre. Il invite la directrice et sa collaboratrice à une réunion de médiation.
Lors de la réunion, les deux parties ont l’occasion d’exprimer leurs préoccupations et leurs sentiments. La collaboratrice explique son désir d’apprendre et de contribuer davantage à l’association, tandis que la directrice reconnaît ses propres inquiétudes et sa jalousie. Grâce à l’écoute active et à l’empathie mutuelle encouragées par le médiateur, les deux femmes parviennent à un accord.
La collaboratrice accepte de communiquer davantage avec la directrice et de travailler en étroite collaboration avec elle pour renforcer l’équipe. De son côté, la directrice s’engage à soutenir la formation de sa collaboratrice et à reconnaître ses compétences et à y faire appel lorsque cela est nécessaire.
Dans ce cas, la négociation réussie a permis de résoudre un conflit professionnel et de restaurer un climat de travail harmonieux au sein de l’association.
En conclusion, la gestion des conflits relationnels nécessite souvent une approche réfléchie et empathique. Dans les deux exemples cités, les tiers impliqués ont su reconnaître l’importance de la communication ouverte, de l’empathie et de la recherche de solutions mutuellement bénéfiques. Ces négociations bien menées ont permis de résoudre les conflits et de préserver les relations, qu’il s’agisse de conflits familiaux ou professionnels.

