Apprendre à être heureux là où on est : Le paradoxe de la satisfaction psychologique

Dans notre quête perpétuelle du bonheur, nous sommes souvent tentés de croire que l’herbe est plus verte ailleurs… Les réseaux sociaux, les médias et même nos propres pensées alimentent, en nous, l’idée que le bonheur résiderait dans des endroits spéciaux, lointains, des cultures exotiques ou des réalités très différentes de celles expérimentées au quotidien. Pourtant, la psychologie nous enseigne que la clé d’une vie équilibrée réside dans la capacité à être heureux là où nous sommes ! Explorant ce sujet passionnant dérivant de l’éloge de la suffisance !

Les clichés sur « Ailleurs »

Nous avons tous, à un moment donné, fantasmé sur la vie dans une ville vibrante, New York ou Los Angeles, Londres ou Madrid, sur une plage paradisiaque ou dans une communauté artistique. Ces rêves d’ailleurs sont souvent alimentés par des idéaux préconçus, des images idylliques aperçues dans des reportages qui ne reflètent pas nécessairement la réalité… La psychologie nous invite à remettre en question ces clichés, qui vivent et luttent en nous, et à reconnaître que le bonheur n’est pas toujours géographiquement déterminé.

La base d’une vie simple et équilibrée

Une vie simple et équilibrée n’est pas nécessairement synonyme de changement de lieu. Si les circonstances actuelles sont difficiles, il est crucial de prendre des mesures pour s’en émanciper. Si vous vivez dans un quartier où règne l’insécurité ou dans une ville stigmatisée dont vous pensez qu’il ne sortira jamais rien de bon, alors l’heure est certes au changement coûte que coûte, surtout si vous avez des enfants. Parfois mieux vaut une vie tranquille et limitée en pleine campagne qu’une vie hasardeuse dans un quartier dangereux, Cependant, dans des situations moins extrêmes, le bonheur peut être cultivé là où nous sommes. La psychologie positive souligne l’importance de la gratitude, de la pleine conscience et de la connexion sociale dans la création d’une vie épanouissante. En 2010 nous décidions d’acheter une petite maison de village à rénover à 100 km de Paris, en Champagne. Nous y sommes restés jusqu’en 2017 avant de rejoindre Vichy, la ville où nous passions nos vacances. Nous ne regrettons pas ce bol d’air frais (tantôt décrié tantôt envié par nos proches…) qui nous a permis d’offrir une scolarité tranquille à nos enfants (l’école étant sur le même trottoir que notre maison, à 30 mètres à peine !) et de nous atteler à du « manuel ». Pour ma part ce fut un changement bénéfique qui me permit de me consacrer à mes activités et loisirs : composition musicale, danse etc. Par ailleurs nous nous sommes davantage rendus à cette époque dans des pays limitrophes comme la Belgique, l’Allemagne et le Luxembourg, ce que nous ne ferions plus à l’heure actuelle. Aujourd’hui les changements de lieux c’est uniquement pour les vacances !

Le paradoxe du changement de lieu

Paradoxalement, changer de lieu de vie peut déclencher des effets positifs. Quitter son pays d’origine pour s’installer en Espagne ou aux États-Unis peut apporter un sentiment de renouveau, une perspective nouvelle et une aventure stimulante. Ce n’est pas tant le lieu en lui-même, mais le changement, la nouveauté et la possibilité de se redécouvrir qui peuvent contribuer au bonheur.

L’Importance de l’adaptabilité psychologique

La psychologie positive met en lumière le concept d’adaptabilité psychologique, la capacité à s’ajuster aux changements de la vie. Plutôt que de rechercher le bonheur dans des endroits spécifiques, il est essentiel de cultiver une attitude qui peut s’épanouir n’importe où. Apprendre à s’adapter, à trouver la beauté et la joie dans les petits moments de la vie quotidienne est un art précieux. Aujourd’hui, par exemple, nous vivons en Auvergne et chaque weekend nous quittons notre ville au profit de petits villages perchés ou de petites cités de caractère. C’est notre façon de rester où nous sommes tout en voyageant un peu. Bizarrement je ne me mets pas à rêver de vivre ailleurs à l’étranger lorsque les choses sont au top dans ma vie. Je n’ai alors pas le temps pour ça : Je n’en vois pas l’intérêt. Cela nous démontre encore une fois que l’envie de tout chambouler et de tout changer, lorsque les choses sont déjà bonnes, est en partie lié à notre mental et à la vision que nous avons de nous-mêmes et du monde qui nous entoure.

Conclusion : Trouver l’équilibre entre l’Intérieur et l’Extérieur

En fin de compte, apprendre à être heureux là où on est ne signifie pas renoncer à nos rêves et aspirations. Cela signifie plutôt trouver un équilibre entre l’appréciation de notre situation actuelle et la poursuite de nos objectifs. La psychologie nous rappelle que le bonheur réside souvent dans la manière dont nous percevons et réagissons à notre réalité, plutôt que dans la réalité elle-même. Alors que le changement de lieu peut apporter des bienfaits, la clé ultime du bonheur réside en grande partie dans notre capacité à cultiver la paix intérieure, indépendamment de notre emplacement géographique.

L’auteur : Je suis Céline Baron, sophrologue et psychopraticienne, consultante-formatrice en Gestion des émotions et Conscience émotionnelle, en entreprises, écoles et universités. Mes articles sont basés sur les principes même du bien-être, de la psychologie et de l’évolution personnelle. Ils sont toujours imagés par des exemples concrets et rythmés par ma propre expérience de la vie et des relations humaines.

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