Comment écrire un roman à potentiel thérapeutique ? Mes astuces d’auteure éditée

Les romans ont un pouvoir unique : celui de toucher l’âme, de susciter des réflexions profondes et parfois même de guérir. Un livre possédant un potentiel thérapeutique pour le leteur est un livre dont il se souviendra longtemps. Son histoire et les enseignements qu’il contient le poursuivent malgré les années qui défilent… C’est l’authenticité mise dans le procédé d’écriture qui fait toute la différence. Il ne faut nullement chercher à ressembler à un auteur connu ou apprécié ni à copier une plume, simplement être soi, avec ses propres techniques et sa routine de travail personnelle.

En tant quauteure éditée et après maintes participations à des magazines et à des carnets de voyage publiés, en tant que rédactrice spécialisée ou experte du bien-être, j’ai découvert que l’écriture d’un roman à potentiel thérapeutique n’est pas seulement un art, mais aussi un véritable acte de générosité ! Il faut vouloir donner de Soi pour composer un livre à potentiel thérapeutique réussi. Ce Soi n’est pas forcément facile ou reluisant, il faut aller dans la psychologie du narrateur, des personnages, des éléments parfois et ne pas mettre de côté une forme de « petite » philo de la vie !

Voici mes astuces d’auteure publiée pour créer une œuvre qui résonnera dans le cœur de vos lecteurs tout en favorisant un cheminement vers le bien-être.

Mais tout d’abord, la page consacrée à L’été Gigi, chez mon éditeur : cliquez ici pour la découvrir et lire la quatrième de couverture, afin de mieux comprendre de quoi nous parlons.

Ensuite…


1. Identifiez votre intention thérapeutique

Avant de commencer, réfléchissez à ce que vous souhaitez transmettre.

  • Souhaitez-vous aider à surmonter un deuil ?
  • Encourager une réflexion sur la résilience ou le pardon ?
  • Ou simplement offrir un refuge aux lecteurs qui cherchent à s’évader ?

Votre intention deviendra le fil rouge de votre roman. Elle influencera les thèmes, les personnages et les situations que vous choisirez de développer.

Par exemple, dans mon tout nouveau livre, L’été Gigi, publié chez Chloé des Lys, j’ai décidé de m’adresser à la jeunesse à travers une histoire d’amour et d’amitié, mais également aux personnes de mon âge (je suis née en 1975, j’ai donc connu l’apogée des 80’s et des 90’s), à travers une nouvelle mettant en avant le thème du Deuil, sous tous ses aspects. Dans L’été Gigi, il y a le deuil de la jeunesse, certes, mais également celui de certains rêves d’enfance ou d’adolescence que nous avons laissés de côté. Mais le livre n’est jamais triste pourtant. S’il évoque le temps qui passe, il le fait à travers la description d’une période unique, pleine d’euphorie, celle d’un été des 90’s lorsqu’on entre 15 et 20 ans.

Le lecteur entend que les souvenirs sont plus que de belles images. Ils constituent matière à grandir et à se développer personnellement.

Dans l’Eté Gigi, il y a une véritable réflexion sur le temps qui passe et le rôle de chacun qui nous fascine et nous façonne.

Le personnage de Gigi, dans son apparente perfection et dans son authenticité, pousse les deux autres, Emma, une adolescente timide et Tristan, un cancre rebelle, à se dépasser. Gigi, vue par les deux autres protagonistes de l’histoire, comme une « égérie », est un catalyseur de changement. Il y a aussi dans mon livre une réfléxion qui est la suivante : nos douleurs d’hier peuvent-elles constituer nos forces de demain ? Certaines malédictions apparentes sont en réalité des bénédictions pour notre parcours de vie quand, à l’inverse, ce qu’on prend parfois pour des « bénédictions » s’avèrent, au fil du temps, avoir été de vraies malédictions ! Pensez à une femme qui ferait des pieds et des mains pour épouser un homme apparemment parfait qui pourtant fera de sa vie un véritable enfer. Il y a des désirs qui ne doivent pas se réaliser ni se vivre, c’est aussi, une notion contenue dans L’été Gigi, mais elle est très discrète, il est vrai !


2. Créez des personnages authentiques

Les personnages sont le véhicule des émotions. Ils doivent être complexes, humains, et réalistes. Parfois il est possible de créer un environnement tellement ordinaire, si poussé dans la normalité, qu’il en devient extraordinaire ! La psychologie aide à concrétiser cela !

  • Travaillez leurs failles : Un héros imparfait, confronté à des défis personnels, aidera vos lecteurs à s’identifier.
  • Donnez-leur une évolution : Montrer comment un personnage se transforme face à l’adversité offre une leçon implicite d’espoir et de possibilité de changement.

Par exemple, un personnage qui lutte contre l’anxiété peut montrer, à travers son parcours, des stratégies pour gérer cette émotion.

Dans l’Eté Gigi, la belle Gigi, mon héroïne est une jeune fille qui est apparemment très confiante. Pourtant, on se rend compte, au fil de la lecture, que ses fragilités sont intérieures, totalement camouflées sous un vernis de réussite. Quant à Emma qui semble fragile, elle pourrait bien, à l’inverse s’avérer la plus forte et la plus courageuse du trio. Emma passera d’une jeune fille timide à une jeune femme sûre d’elle. Quant à Tristan, au destin plus complexe car issu d’une famille toxique, c’est la séparation d’avec cette dernière qui lui permettra de trouver sa voie dans la batellerie.

L’action se déroule à Dormans, la rivière y joue donc un rôle primordial. Elle est le témoin muet de l’histoire. Elle évolue sans cesse même si son apparence est toujours identique. L’histoire même est liée à l’évolution de cette rivière. Pour Tristan les berges deviennent une nouvelle famille. Pour Emma, elle agit comme un purificateur… lui permettant de se détacher du superficiel pour ne garder que l’Essentiel.s


3. Faites appel à des émotions universelles

Pour qu’un roman ait un impact thérapeutique, il doit toucher les lecteurs dans ce qu’ils ont de plus intime.

  • Utilisez des scènes qui éveillent l’empathie : Une scène de retrouvailles, un échec poignant ou un moment de rédemption.
  • Mélangez douleur et espoir : Une histoire uniquement sombre peut être pesante, mais si vous y intégrez des instants de lumière, vous offrirez un équilibre.

Sans vous révéler l’intrigue de L’été Gigi, il y a cette scène centrale, d’exploration d’un lieu présumé « hanté » (dans l’esprit du trio de protagonistes et des villageois). C’est vraiment cette scène centrale dans la maison abandonnée qui redistribue les rôles : Gigi, la reine incontestée remet sa couronne à Emma, la jeune fille timide. Quant à Tristan, le jeune garçon romantique amoureux de Gigi, il s’avère être moins intègre qu’on ne le pensait mais davantage apte à suivre ses pulsions. On demeure cependant dans un livre Jeunesse, donc dans un monde d’adolescents où une simple histoire d’amour peut cristalliser jusqu’à devenir primordiale.


4. Intégrez des éléments cathartiques

La catharsis, ou libération des émotions, est également une composante essentielle. Créez des moments forts où vos personnages (et vos lecteurs) confrontent leurs peurs, leur douleur ou leurs regrets.

  • Exemple : Une confrontation avec un proche qui a causé des blessures passées peut ouvrir la voie à une réconciliation.

Dans L’été Gigi, la confrontation entre Emma et Tristan, encore déçus de l’absence de Gigi, l’été précédent, ce qui est vécu comme une trahison, s’effectue dans la maison abandonnée. Mais le changement physique d’Emma – passée de petite fille timide à jeune fille séduisante – est en elle-même confrontant. C’est le moment où l’héroïne, Gigi, n’est plus l’unique séductrice du petit groupe. C’est cette confrontation douce-amère qui rappelle au lecteur que dans la vie, tout peut arriver. Cette impermanence est son principe même. Celui que vous pensez avoir battu hier peut, à son tour, vous battre demain à votre propre jeu. Seuls ceux qui acceptent l’impermanence de la vie et le jeu constant du changement – tout en n’oubliant pas leur passé – peuvent tirer leur épingle du jeu et s’épanouir réellement.

Ces moments permettent à vos lecteurs de vivre, à travers vos personnages, des situations qu’ils n’oseraient pas affronter directement.


5. Racontez avec sincérité

Un roman thérapeutique repose sur l’authenticité.

  • Ne forcez pas les solutions : Laissez les réponses émerger naturellement de l’histoire, sans moraliser.
  • Utilisez votre expérience personnelle : Si vous avez traversé des épreuves, elles peuvent nourrir vos écrits, mais sans tomber dans l’autobiographie brute.

Plus jeune, je n’ai jamais été une personne « populaire » comme mon héroïne Gigi. Mais j’ai pu constater, avec le temps, que les élèves populaires n’avaient pas forcément « bien tourné ». Certains ont même vécu post Bac une « grande dégringolade », véritable désenchantement. Je m’estime très heureuse, à presque 50 ans, de mon parcours, de mes réalisations personnelles et professionnelles et de ma vie familiale. J’ai remarqué que lorsque vous n’avez pas été « populaire », vos anciens camarades peuvent vivre votre « succès » comme une injustice. J’ai donc eu matière à me replonger facilement dans mes sentiments d’adolescente : premiers amours, premières ruptures, premiers voyages à l’étranger. Plus jeune, j’ai passé du temps en toute indépendance dans ma « famille de coeur », à Malte, mais également seule en Grèce et en Angleterre. J’ai pioché parmi ces souvenirs de liberté bien méritée pour conter les déplacements de Gigi. J’ai également puisé dans mon amour de la musique New Wave des 70’s, 80’s et début des 90’s. Le fait que j’évoque des chansons que j’écoutais réellement et que je connais par coeur rend le voyage dans le temps plus vivant, plus palpable et lui confère probablement une forme de réalisme, recherchée par certains lecteurs.


6. Offrez une fin ouverte ou constructive

Dans un roman à potentiel thérapeutique, la fin n’a pas besoin d’être totalement heureuse, mais elle doit proposer une ouverture, une perspective d’amélioration.

  • Une fin fermée et positive : Tout est résolu, et le personnage trouve la paix.
  • Une fin ouverte : Le chemin du personnage continue, mais des graines de transformation sont semées.

Et sur ce point, je vous laisse découvrir la mienne qui est pleine d’émotion…


7. Invitez à la réflexion

Un roman thérapeutique ne doit pas se contenter de divertir, il doit pousser le lecteur à réfléchir à sa propre vie.

  • Posez des questions implicites : « Que feriez-vous dans cette situation ? » ou « Et si vous pardonniez ? »
  • Créez des métaphores fortes : Une maison en ruine que le personnage restaure peut symboliser la reconstruction personnelle.

Dans L’été Gigi, les métaphores les plus fortes sont liées à la Rivière et à son cheminement. Elle symbolise la vie. La rivière semble toujours la même. Pourtant ce n’est jamais la même eau qui y coule, lorsqu’on y réfléchit…


Conclusion

Écrire un roman à potentiel thérapeutique est une aventure riche mais aussi exigeante. En mettant l’accent sur l’authenticité, l’émotion et la résilience, vous pouvez créer une œuvre qui ne se contente pas de captiver, mais qui accompagne vos lecteurs dans leur propre cheminement. Alors, prenez votre plume et laissez-la devenir un instrument de guérison !

J’espère que cet article vous permettra de mieux comprendre ce que le lecteur et l’éditeur attendent d’un vrai roman à potentiel thérapeutique.

Je vous propose de visionner le trailer de mon livre ci-dessous et bien sûr de venir me rencontrer au :

Salon du Livre de Vichy (Vichy se livre) le 29 mars 2025 au Palais des Congrès, de 09h00 à 18h00.

J’y dédicacerai L’été Gigi mais également Voyage en Self-Love (développement personnel) et Là où, là-haut, tu m’aimes ! (paranormal).

Laisser un commentaire