Il ou elle vous a pourri la vie. Par des mots, des actes, des silences, des manipulations ou simplement par sa présence toxique. Vous avez peut-être tout essayé : la discussion, la compréhension, le pardon, la colère, les mises au point. Et pourtant, malgré vos efforts, cette personne continue de vous hanter, de vous voler votre paix, même en son absence.
Mais aujourd’hui, une autre voie s’offre à vous. Non pas celle de la revanche, ni même de la justice ou de la rédemption. Une voie plus simple, plus puissante et infiniment plus libératrice : l’oubli délibéré.
Pourquoi cesser d’y penser est un acte énergétique fort
En sophrologie, comme dans bien d’autres pratiques énergétiques, on apprend que l’attention est de l’énergie. Ce à quoi vous pensez, vous le nourrissez. Ce que vous ressassez, vous renforcez. Et les personnes qui vous ont fait du mal n’ont besoin de rien d’autre pour continuer à vous atteindre : il leur suffit d’exister dans votre esprit.
En choisissant de ne plus penser à elles, vous retirez littéralement la prise. Vous coupez le fil. Vous fermez la porte énergétique. Et c’est là que commence votre vraie guérison.
Le silence et le mépris : non pas par vengeance, mais pour votre équilibre
Il ne s’agit pas de punir, mais de vous protéger. Le silence, c’est la paix. Le mépris, c’est l’indifférence qui libère. Vous ne devez rien à cette personne, pas même votre colère. Cessez de parler d’elle, de rejouer les scènes dans votre tête, d’analyser. C’est un poison lent. Et la vie est trop courte pour se l’auto-administrer chaque jour.
Le simple fait de détourner votre attention crée un espace. Un vide que vous pouvez remplir de vous-même, de vos projets, de vos rêves. L’équilibre mental se reconstruit dès lors que l’on cesse de se battre contre le passé.
Il fut un temps, bien avant de croiser le chemin de l’homme qui est aujourd’hui mon mari, où je fréquentais un homme dont le sourire en public masquait mal la noirceur intérieure.
Derrière une apparente jovialité, il cachait une amertume tenace, une insatisfaction chronique. Rien ne trouvait grâce à ses yeux : ni mes vêtements, ni la couleur de mes cheveux, ni même mon appartement. Il critiquait avec la même aigreur mes choix esthétiques que mes amies, qu’il tournait en dérision selon leur style ou ce qu’elles avaient dans leur assiette lors de dîners pourtant anodins.
Peu à peu, cette relation, bien qu’à distance – chacun vivant chez soi –, empoisonna mon quotidien. L’atmosphère était devenue pesante, chaque échange devenant un terrain miné. Jusqu’au jour où, excédée par une énième joute verbale, je lâchai une vérité simple : qu’il serait bon, avant de chercher la perfection chez les autres, de commencer par balayer devant sa propre porte.
Ce fut l’ultime échange. Je décidai de rompre tout lien. Il me répondit par un long email, dans lequel il me livra une réflexion à son image : « Mouais… c’est vrai, tu es plutôt naturelle, simple, pas matérialiste… mais ça ne fait pas de toi quelqu’un d’intelligent. Aujourd’hui, ce qui compte, c’est de posséder. Toi, tu es beaucoup trop spirituelle. »
Je n’ai pas répondu. Je l’ai simplement effacé de ma vie. Blacklisté, bloqué, rayé.
Des amis communs, surpris de mon détachement, me contactèrent peu après : « Tu vas bien ? Tu ne dis rien, tu es déjà passée à autre chose ? »
À vrai dire, oui. À cette époque, je travaillais à la fois comme coach et comme journaliste, et l’on m’avait envoyée en reportage à Athènes, en pleine période d’émeutes. Une fois arrivée dans ce pays que je considère comme mon second foyer, je me suis offerte un luxe inestimable : celui de ne plus penser à lui du tout.
Certains s’en étonnèrent, voire me le reprochèrent : « Ah oui, avec elle, quand c’est fini… c’est fini. » Et ils avaient raison. J’avais pris une décision ferme : ne plus jamais parler de lui, ni avec qui que ce soit, ni même avec moi-même. Il finit ainsi par s’effacer naturellement de mon esprit, comme un nuage dissipé par le vent.
Quelques mois plus tard, le destin me faisait rencontrer celui qui allait devenir mon mari. Cela fait aujourd’hui dix-neuf ans.
Depuis, je m’impose une règle simple mais puissante : ne jamais me renseigner sur les personnes que j’ai choisies de laisser derrière moi. Pas par rancune, mais par respect pour mon énergie. Car offrir ne serait-ce qu’une pensée à quelqu’un qui ne la mérite pas, c’est lui donner un pouvoir qu’il n’a plus à avoir.
Cela peut sembler difficile, mais c’est en réalité très simple : il suffit de savoir ce qu’on veut vraiment. Se préserver… ou continuer à dilapider son énergie pour des gens qui n’en valent pas la peine.
Les gens les plus heureux tournent vite la page
Il y a un trait commun chez les personnes qui respirent la joie de vivre : elles ne s’accrochent pas au drame. Elles apprennent, elles digèrent, elles avancent. Elles transforment les « enquiquineurs » en leçons de vie, point barre. Pas besoin de détester, de ruminer ou d’attendre une reconnaissance qui ne viendra jamais.
Ces personnes savent que leur temps est sacré, leur énergie précieuse, et leur destin trop vaste pour être ralenti par les fantômes du passé.
Une pratique simple à adopter
Chaque fois que cette personne traverse votre esprit, respirez profondément, expirez, et dites intérieurement : « Je choisis d’avancer. Ceci ne mérite plus mon énergie. » Répétez si nécessaire. C’est une discipline, comme un entraînement. Mais à chaque instant, vous regagnez du terrain sur votre paix intérieure.
En conclusion : oubliez pour mieux exister.
Ce n’est pas de la fuite, c’est de l’amour-propre. Vous ne niez pas ce qui a été, vous choisissez simplement de ne plus en faire le centre de votre présent. Car c’est là que se trouve votre pouvoir : dans le choix conscient de ne plus nourrir ce qui vous détruit.

