Quand bénir aide à lâcher prise

Situation bloquée ? Tristesse ou chagrin intense ? Peine immense ? Impossibilité à prendre du recul sur un évènement ? Vous avez tenté la relaxation et la pensée positive mais vous sentez bien que la situation ne se décante pas ? Et si vous essayiez la bénédiction ?

Qu’est-ce que l’art de bénir ?

Pas besoin d’être chrétien ou d’être un spirituel pour bénir ce qui vous arrive. Une simple formule, simple, honnête et sincère commençant par « Désormais je bénis » telle ou telle chose, tel ou tel trait de caractère (chez soi, chez l’autre) peut changer la donne.

Un exemple : Vous vivez une situation stressante avec un employeur qui vous méprise, qui méjuge vos talents ou tout simplement qui vous mène la vie rude. Vous avez plusieurs possibilités comme essayer de positivé, dire intérieurement du mal de lui ou maugréer mentalement, chercher à arranger sans cesse la situation en vous plaint à toutes les demandes etc. L’autre possibilité est d’envoyer une bénédiction (une bonne parole) à la personne qui vous dénigre ou qui vous blesse régulièrement. Cela pourrait ressembler à :

  • Je bénis Untel et toutes ses critiques
  • Je choisis de bénir mon incompétence à gérer la situation
  • Je bénis ce que la vie met sur mon chemin
  • Désormais je bénis cette critique
  • Désormais je bénis l’honnêteté de cette personne à me dire les choses de façon un peu abrupte

Pourquoi bénir à répétition ?

En agissant de la sorte vous ne vous placez pas dans l’animosité mais dans le don et le présent. Comme barrière au négativisme vous posez une bénédiction, une bonne parole. Cela vous grandit intérieurement et votre inconscient le ressent. Bien-sûr votre bénédiction doit rester mentale pour fonctionner.

Dans quelle mentalité bénir ?

Vous devez être très honnête avec vous-même : le but n’est pas de devenir caustique ni de rire du mal qui peut vous arriver. Au contraire il s’agit d’imaginer qu’il y a peut-être une touche de bon et de bon sens dans ce que vous vivez. En bénissant l’autre il n’est plus un ennemi qui vous pompe de l’énergie. En prenant l’habitude de bénir tout ce qui ne fonctionne pas vous allez très vite vous forger un mental plus fort. Vous pouvez même tenir un journal de vos bénédictions.

Au fil du temps vous remarquerez que le fait de bénir les autres, de bénir ce qui ne vous convient pas dans votre vie vous amènera à faire place nette pour du neuf. C’est une démarche assez proche du « je t’aime » dit dans la fameuse prière du Ho’Oponopono qui répété une centaine de fois par jour bombarde l’Inconscient d’amour et porte donc ses fruits moralement.

Un livre pour aller plus loin :

The Simple Art of Blessing de Pierre Pradervand

La valeur de nos ressentis face à la thérapie cognitive

Nos ressentis face à la thérapie cognitive

La thérapie cognitive est une méthode que j’affectionne particulièrement car elle est, selon moi, très ancrée dans le quotidien, dans la réalité et répond particulièrement bien aux problématiques professionnelles. Elle peut-être utilisée avec succès dès que le client rencontre des conflits au travail, est confronté à des luttes de pouvoir ou subit de plein fouet les foudres d’un supérieur alors qu’il est considéré par le reste son équipe comme ultra-compétent. Mais elle répond aussi très bien aux angoisses que le client peut rencontrer dans sa vie personnelle : peurs, phobies, réticences injustifiées à l’égard d’un projet etc.

Quelle interprétation pour quelle situation ?

Pour résumer, la thérapie cognitive considère que le sens que nous attribuons aux choses, aux événements quotidiens, à un événement-charnière ou à un conflit va influencer notre comportement mais aussi notre ressenti. Le sens influence le comportement qui influence le ressenti mais cette triade fonctionne également dans un autre ordre : ainsi le ressenti influence aussi le comportement qui influence le sens attribué aux choses et vice-versa. Lorsque nous sommes incapables de voir le bon dans une situation ou que nous exagérons son impact sur nos vies, dans l’esprit, alors nous expérimentons un panel de sensations qui ne correspond pas à la réalité. Nous fournissons une mauvaise interprétation d’une situation. Cela nous rend pessimiste et triste sans raison valable.

Ces distorsions qui gâchent la vie

La thérapie cognitive mesure la nature et l’ampleur de ces « distorsions » de notre pensée. Les distorsions concourent au maintien et à l’amplification de troubles émotionnelles et de troubles psychologiques. Le psychopraticien utilise des outils très simples (un simple tableau à colonnes dans lequel il note les ressentis de son client et les distorsions qu’ils mettent en exergue) afin de rétablir un discours intérieur et un dialogue plus positif visant à se rapprocher davantage de la réalité.

Prenons l’exemple d’une personne qui veut maigrir, qui sait que son surpoids nuit à sa santé mais aussi à sa vie professionnelle dans un métier où le physique est important, et qui, envisageant une perte de poids, dit : « Tout ça est très bien mais ce n’est pas pour moi. Je sais à l’avance que ça échouera comme les autres fois ». En affirmant ceci elle se décourage encore plus. Elle se rend elle-même triste. La négativité l’emporte sur la combativité. Imaginons maintenant que la personne, sans se positionner dans une pensée positive trop accentuée, dise juste : « C’est intéressant. C’est ce qu’il me faudrait. Cette fois c’est la bonne » elle se sentira plus optimiste et plus valorisée, moins stigmatisée.

Le ressenti ne découle pas uniquement de l’acte !

La thérapie cognitive nous démontre que notre ressenti émotionnel n’est pas uniquement la conséquence d’une situation concrète mais d’une multitude de pensées non réfléchies et parasites, qui viennent influencer négativement notre comportement et perturbent notre moral, notre humeur, notre personnalité… Ces pensées brèves et automatiques gagnent à être ré-évaluées et corrigées pour se rapprocher de la réalité. Le psychopraticien accompagne ce travail de changement mental par des séances dans un cadre sécurisant et privé.