5 principes que j’ai retenus de ma toute première formation en Womb Healing

Quand l’été arrive et que la plupart des thérapies de mes clients touchent à leur terme, j’aime me relaxer, partir en weekends et en vacances mais tout en me cultivant. C’est pourquoi, chaque été, je m’inscris à plusieurs formations à distance, souvent en anglais, sur des sujets que je ne connais pas encore. Je suis alignée lorsque mes vacances se déroulent au plus proche de mes visualisations positives et lorsque je ressens, septembre venu, que j’ai acquis de nouvelles connaissances : rire, aimer, apprendre, évoluer et recommencer est mon leitmotiv !

Je viens déjà de terminer la première formation à laquelle je m’étais inscrite : Seasons and Womb Healing (les saisons et la guérison de l’utérus). Guérison est davantage utilisé ici dans le sens de « reconnexion ». Il y avait pléthore de formations anglaises et américaines sur la toile, j’ai donc choisi en fonction des supports d’apprentissage (je préfère la vidéo aux écrans rédigés) et de la formatrice : n’est-il pas essentiel de se sentir en résonance avec ce qu’on perçoit d’elle ? Pour ma part la jolie californienne naturelle et zen, s’exprimant avec le coeur depuis son jardin exotique me paraissait plus talentueuse que les autres. Déjà on ressent qu’elle vit réellement de son activité, ce qui n’est pas le cas de tous les thérapeutes. Ensuite il y a une féminité naturelle qui me plait, une fille qui prend soin d’elle sans en faire des tonnes et qui, apparemment, applique ses principes au quotidien car elle parait en bonne santé physique et mentale.

Lorsque j’ai décidé de me former au Womb Healing, je ne savais pas encore à quel point cette pratique allait transformer mon rapport à moi-même, à mon corps, et à ma lignée de femmes. J’y suis allée d’abord avec la curiosité d’une thérapeute, désireuse d’élargir ses outils. Mais très vite, c’est une rencontre plus profonde qui s’est opérée : celle avec l’intelligence du ventre, la mémoire du féminin, et une forme de sagesse ancestrale que nous portons toutes. Voici les cinq grands principes qui m’ont marquée et que j’ai intégrés dans ma pratique de la sophrologie comme dans ma vie.

Le premier principe, c’est que le corps se souvient. Le bassin, l’utérus, les ovaires sont bien plus que des organes biologiques. Ils portent en eux la mémoire de nos vécus émotionnels, mais aussi de ceux des femmes qui nous ont précédées. En me formant au Womb Healing, j’ai appris à écouter ces mémoires subtiles, à faire confiance aux sensations qui émergent, même si elles n’ont pas toujours d’explication rationnelle. Cela m’a permis d’élargir mon approche sophrologique : le corps ne parle pas seulement dans l’instant, il nous raconte parfois une histoire plus vaste.

Le deuxième principe est la réconciliation avec le féminin. Dans notre société, le féminin a longtemps été perçu comme un poids, un tabou, voire un inconvénient. J’ai moi-même porté cette ambivalence pendant des années. Grâce au Womb Healing, j’ai pu ressentir combien il est nécessaire d’accueillir toutes les facettes de notre féminité : la cyclicité, la vulnérabilité, la puissance créatrice, le lien à la Terre. C’est une réconciliation qui se vit dans le corps, pas seulement dans la tête. Et cela change tout dans la relation qu’on entretient avec soi-même.

Le troisième principe, c’est la lenteur. Dans un monde qui valorise la performance et l’efficacité, cette pratique m’a appris à ralentir. À ne pas vouloir forcer le processus de guérison, à respecter le rythme du corps et de l’âme. En tant que sophrologue, je retrouve ce principe dans le respect du rythme de chaque personne, dans l’idée que le vrai changement vient en douceur, quand on se donne le droit d’être là, simplement, sans pression.

Le quatrième principe est celui du lien. Le Womb Healing n’est pas seulement un travail individuel. Il nous reconnecte à la lignée des femmes, à la terre, aux cycles naturels. C’est une pratique profondément relationnelle, même si elle se vit souvent en silence. Ce principe m’a rappelé que la guérison est rarement un chemin solitaire. Que nous sommes reliées, soutenues, portées par des présences visibles ou invisibles. Cela m’a donné envie d’intégrer plus de cercles, de partages, de sororité dans mes accompagnements.

Enfin, le cinquième principe est celui de la souveraineté. Dans cette approche, on ne “répare” pas l’utérus comme on réparerait une machine. On le reconnaît comme un espace sacré, vivant, autonome. On lui redonne sa juste place. Et cela, c’est profondément libérateur. J’ai compris que ma puissance ne résidait pas dans ce que je faisais, mais dans la manière dont je me reliais à mon propre centre, à ma vérité intérieure. Cette souveraineté, je la cultive aujourd’hui avec humilité, dans ma pratique comme dans ma vie personnelle.

Ces cinq principes ne sont pas des recettes. Ce sont des invitations. À écouter, à ressentir, à honorer. À faire confiance à cette sagesse du ventre qui sait, même quand notre mental doute. Ma formation en Womb Healing m’a ouvert une porte que je n’ai plus envie de refermer. Et chaque jour, je découvre un peu plus comment ces enseignements nourrissent ma posture de thérapeute et mon chemin de femme.

Les indiens ont beaucoup à nous apprendre !

Cette semaine j’ai pu suivre une formation d’une journée très intéressante sur les techniques de guérison ancestrales des indiens d’Amérique. Persécutés et décimés sur leurs propres terres, les indigènes sont aujourd’hui peu nombreux.

Des maux modernes chez les indiens d’Amérique

Beaucoup sont victimes de la modernisation et d’un mode de vie qui ne peut leur convenir. Pour exemple les décès dus au diabète et aux suicides explosent chez les communautés vivant encore en Arizona, leurs réserves réduites à néant, leur univers restreint au minimum… Les jeunes indiens natifs n’ont aucune envie de rester dans leur communauté et rencontrent de préoccupants problèmes de santé dès qu’ils quittent leur famille. Heureusement d’après la loi depuis 1978 les indiens ont de nouveau le droit d’exercer leur médecine naturelle (on croit rêver…)

On a fait de cette médecine originelle une médecine parallèle

Cette médecine ne constitue pas une médecine alternative aux USA ! Elle est la médecine originelle. Si on regarde en arrière on se rend compte que c’est bien la médecine allopathique qui constitua dès l’arrivée des colonisateurs la médecine parallèle puisqu’elle n’existait point sur ces terre à l’arrivée des européens !

Bref, la communauté qui a été exterminée en grande partie et qui regroupe les restes de quelques 500 tribus  n’est plus que l’ombre d’elle-même dans un monde également en détresse… Heureusement des « homme-médecine » existent toujours dans ces groupes ethniques prônant ( et transmettant) leur médecine ancestrale. Là aussi il y a débat : l’homme-médecine ne demande pas d’argent. Le simple fait d’aider l’autre lui permet de s’accomplir dans sa mission de vie. Par contre le service doit en théorie être rendu au quadruple. Des homme-médecine « charlatans » ont été tout bonnement été bannis de certaines communautés. Là aussi certains profitent de l’image « zen » de la philosophie indienne pour se remplir les poches…

L’harmonie du corps et de l’esprit

Il y a énormément d’éléments à retenir de la médecine traditionnelle des indiens d’Amérique du Nord. Il n’est pas possible d’aborder tout le savoir de guérison holistique des indiens dans un seul article mais nous pouvons expliquer qu’elle met tout en oeuvre (méthodes, techniques, rituels, présence familiale autour du malade etc.) afin de rétablir l’harmonie du corps et de l’esprit. Cela consiste à :

  • Pratiquer une médecine prônant le « bon chemin » des choses dans le cosmos. La connexion à la Nature est favorisée. L’homme indien sait qu’il fait partie d’un tout et que s’il met en péril un élément de ce grand Ensemble, il met en péril la totalité.
  • Pratiquer des actes qui considèrent que chaque être, animal, lieu ou chose possède sa propre énergie et que l’on peut compter dessus pour la guérison future.
  • Comprendre que tout est interconnecté et que chaque action affecte différents êtres et éléments.
  • Relier par la Roue de Médecine différents aspects de l’homme : le Spirituel (représenté par le Nord), l’Emotionnel (le Sud), le Physique (l’Ouest), le Mental (l’Est). A chaque direction est associé une couleur, un animal et un traitement (la sauge, le tabac etc.)
  • Faire intervenir dans la guérison différents éléments comme les symboles, les peintures, les artifices… (songez au lien avec notre « art-thérapie » actuelle…)
  • Libérer les sens et les émotions par : le libre cri, les pleurs, les rires, les danses, les tremblements, l’observation des étoiles…
  • Pratiquer des actions aidantes à travers : la divination, l’utilisation d’éléments comme l’eau, la fumée, la terre etc., le chant sacré, la prière, le fumigation, le passage par une hutte de sudation etc.

La Nature comme support de guérison

La guérison proposée par les amérindiens est efficace car elle prend en compte toutes les dimensions de l’être (mental, émotionnel, corps…) et en même temps elle s’appuie sur des légendes (raconter une légende pour permettre au malade de comprendre le pourquoi de ses maux) et sur la Nature, grandiose, afin de reconnecter la personne fragilisée au grand Tout de l’Univers.

Tout cela est à la fois passionnant et infiniment logique lorsqu’on y pense.