Le Paradoxe de la Gentillesse Féminine : Analyse Psychologique des Relations Interpersonnelles

La dynamique complexe des relations interpersonnelles a depuis longtemps fasciné les psychologues et les chercheurs, notamment lorsqu’il s’agit de comprendre pourquoi certaines femmes qui sont perçues comme « trop gentilles » éprouvent des difficultés dans leurs relations… Pour explorer ce phénomène complexe, nous devons plonger dans les profondeurs de la psyché, en nous appuyant sur des théories psychologiques classiques telles que celles de Sigmund Freud et de Carl Jung, ainsi que sur les concepts plus contemporains des thérapies cognitives et comportementales.

L’Inconscient et la Gentillesse : Un Regard Freudo-Jungien

Lorsque nous examinons le concept de la gentillesse excessive à travers une lentille freudo-jungienne, nous pouvons identifier plusieurs facteurs qui contribuent à ce schéma comportemental. Selon Sigmund Freud, l’inconscient joue un rôle central dans la manière dont les individus se comportent dans leurs relations. Les femmes « trop gentilles » pourraient être influencées par des conflits inconscients, tels que le besoin de plaire pour combler un manque d’amour ou de reconnaissance dans leur passé. Pour exemple, même si les choses ont changé, dans les 90’s de nombreuses jeunes filles abandonnaient leurs études et mettaient leurs ambitions de côté dans le but d’effectuer un beau (ou moins beau) mariage. Le manque d’amour semblait comblé à travers la construction d’un couple. Aujourd’hui les enjeux ont changé : les jeunes filles sont davantage conscientes que les études et l’autonomie combleront un manque et leur attribueront une forme de « pouvoir » intellectuel. Les filles veulent faire carrière, être mères, voyager, profiter et dans certains milieux sociaux la quête du « joli mariage » tend à disparaître.

D’un autre côté, Carl Jung a introduit le concept d' »anima », représentant l’aspect féminin de la psyché masculine et l' »animus », représentant l’aspect masculin de la psyché féminine. Une femme ayant une forte tendance à être « trop gentille » pourrait être en train de refouler son « animus », craignant peut-être l’affirmation de soi et la confrontation qui pourraient accompagner une expression plus équilibrée de sa personnalité. Une femme qui ne sait pas recadrer son compagnon ou demander à ce que son jardin secret ou ses désirs soient pris en compte peut rencontrer des soucis conséquents dans le couple qu’elle forme avec son partenaire. L’équilibre peut être rompu.

Les Cognitions et Comportements : L’Approche des Thérapies Cognitives et Comportementales

Les thérapies cognitives et comportementales (TCC) fournissent un cadre moderne pour comprendre pourquoi la gentillesse excessive peut entraver les relations. Selon les TCC, les pensées automatiques négatives et les croyances sous-jacentes peuvent influencer les comportements et les interactions. Une femme « trop gentille » pourrait entretenir des croyances limitantes sur sa propre valeur, craignant que son affirmation de soi ne soit mal perçue. Dire « Non » devient impossible. Faire entendre sa voix devient impossible. Dans la famille elle peut avoir des prédispositions à combler les désirs de tout le monde sauf les siens. Si elle peut en retirer une forme de gratification immédiate, avec le temps et l’âge avançant; c’est la rancoeur qui peut s’installer.

Les TCC encouragent le renforcement des compétences en matière de communication et la modification des schémas de pensée dysfonctionnels. Pour une femme qui lutte avec la gentillesse excessive, il pourrait s’agir d’apprendre à exprimer ses besoins et ses opinions de manière assertive plutôt que de craindre une réaction négative de l’autre. Pour exemple : une cliente est sans cesse rabrouée par sa belle-mère bien qu’elle fasse tout ce qu’il faut pour mettre de l’huile dans les rouages de la relation… La femme lui manque de respect systématiquement sur le ton de l’ironie ou plus franchement de la méchanceté gratuite. En séance nous pointons du doigt une forme de jalousie de la belle-mère envers sa belle-fille, jolie, intelligente, ayant fait de grandes études « rares ». La cliente représente tout ce que la belle-mère n’a jamais été. Trop gentille elle s’est tu, par politesse, pendant des années. Un jour elle réalise qu’à 50 ans cela ne vaut plus le coup de se rendre malade avec une personne malveillante, qu’elle soit ou non de la famille. Elle coupe les ponts et explique à son entourage, avec une grande fermeté les fondements de sa décision. Quand on lui dit « J’espère que vous vous réconcilierez un jour », elle répond : »Il ne s’agit pas de cela. Il s’agit de respect qui est absent. Je doute donc qu’il y ait un jour quelconque réconciliation ». Face à sa détermination, l’entourage s’habitue et n’exige plus d’elle les efforts vains qu’elle a fourni pendant des années auprès d’une femme odieuse. Par ailleurs, ce gain de temps lui permet de monter une activité dans le domaine de la Beauté et de s’accomplir dans ce domaine. Très cadrée, très décidée, sa vie devient plus facile et plus intéressante.

L’Équilibre Entre Gentillesse et Affirmation de Soi

La clé pour sortir du cycle de la gentillesse excessive réside dans la recherche d’un équilibre entre la gentillesse et l’affirmation de soi. Les enseignements de Freud et Jung nous rappellent que l’exploration des couches profondes de notre psyché peut nous aider à identifier les racines de nos comportements.

Les TCC, d’autre part, fournissent des outils concrets pour remettre en question les pensées négatives et développer des compétences de communication plus saines. En trouvant cet équilibre, une femme peut développer des relations plus authentiques et satisfaisantes, basées sur une connaissance de soi approfondie et une expression équilibrée de ses besoins.

En somme, le phénomène de la femme « trop gentille » dans ses relations interpersonnelles est le résultat d’une interaction complexe entre des facteurs psychologiques profonds et des schémas de pensée et de comportement plus immédiats. En combinant les perspectives de Freud, Jung et les approches contemporaines des TCC, nous pouvons mieux comprendre cette dynamique et aider les femmes à naviguer vers des relations plus enrichissantes et équilibrées.

L’Intégration de la Sophrologie pour transformer la Dynamique de la Gentillesse Féminine

En complément des approches psychologiques classiques et contemporaines, la sophrologie se présente comme une méthode holistique pouvant jouer un rôle crucial dans la transformation de la dynamique de la gentillesse excessive chez les femmes. La sophrologie, qui combine des éléments de méditation, de relaxation et de visualisation, peut aider à modifier les schémas de pensée et les comportements qui sous-tendent la tendance à être « trop gentille ».

Prise de Conscience et Écoute Intérieure

L’un des aspects fondamentaux de la sophrologie est la prise de conscience qu’elle encourage et procure. En encourageant les femmes à développer une conscience profonde de leurs émotions, de leurs pensées et de leurs sensations corporelles, la sophrologie peut aider à identifier les schémas de pensée négatifs qui alimentent la gentillesse excessive. Cette prise de conscience permet également d’explorer les origines possibles de ces schémas dans le passé et d’apporter une compréhension plus profonde.

Renforcement de l’Estime de Soi

La gentillesse excessive peut souvent découler d’une estime de soi limitée. La sophrologie offre des techniques pour renforcer positivement l’image de soi. Par le biais de visualisations guidées et d’affirmations positives, les femmes peuvent développer une vision plus réaliste et positive d’elles-mêmes. Cela peut contribuer à réduire le besoin de validation externe par le biais de la gentillesse excessive. Dans mon livre « Voyage en Self-Love, adopter l’Amour de Soi pour s’accomplir au quotidien », je fournis de nombreux exercices pour faire émerger cet amour et cette confiance qui sommeillent en vous !

Affirmation de Soi en Douceur

La sophrologie peut également être un moyen puissant d’apprendre à s’affirmer de manière plus douce et équilibrée. Les techniques de relaxation et de visualisation peuvent aider à réduire l’anxiété et la tension associées à l’expression de soi. En pratiquant régulièrement ces techniques, une femme peut développer une plus grande confiance en sa capacité à communiquer ses besoins et ses opinions de manière assertive.

L’Harmonie Intérieure pour des Relations Équilibrées

En intégrant la sophrologie dans leur parcours de développement personnel, les femmes peuvent travailler vers une harmonie intérieure qui se reflète dans leurs relations interpersonnelles. La sophrologie peut contribuer à un état d’équilibre émotionnel, mental et physique, ce qui peut se traduire par des interactions plus authentiques et moins basées sur la « trop grande gentillesse ». Une femme qui cultive l’harmonie intérieure est plus susceptible d’attirer des relations basées sur le respect mutuel et l’acceptation de soi. La façon dont une femme s’aime et se respecte elle-même est aussi la façon dont elle apprend aux autres à l’aimer et à la respecter.

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