Je viens de terminer la lecture du livre de la psychanalyste Danièle Brun intitulé « L’Empreinte du corps familial, mémoire des cicatrices » sorti le 20 mars 2019 aux éditions Odile Jacob.
Contrairement à pléthore d’ouvrages traitant des liens familiaux et des blessures émotionnelles, il aborde le sujet des cicatrices bien physiques, de leur impact sur notre personnalité et de leur histoire. Oui, les cicatrices que nous portons sur le corps, qu’on les oublie ou qu’on ait du mal à les investir, qu’elles soient fiertés ou créatrices de complexes, nous content, du fond de leurs sillons, les événements charnières familiaux. Elles acquièrent au fil du temps une fonction de mémorial et constituent un trait d’union entre notre présent et les événements impactants de notre enfance.
Et si ces cicatrices nous permettaient tout simplement d’accéder, encore aujourd’hui, à notre histoire familiale, et mieux au « corps familial » entier, cette toile tissée de liens organisée comme un corps physique doté de membres ?
A travers nos cicatrices, il nous est possible d’entrevoir l’histoire inconsciente de notre famille, ces événements issus du désir familial, de la filiation, de l’amour ou du rejet, comme une « charpente » soutenant nos réseaux inconscients…
Un livre passionnant pour tous ceux qui veulent comprendre comment des événements familiaux à priori anodins ou révolus continuent de nous façonner au quotidien nous hantant de leurs « traces ».