Le chemin vers la thérapie comme profession s’impose rarement au futur thérapeute dans sa prime jeunesse
Le chemin vers la thérapie comme profession s’impose rarement au futur thérapeute dans sa prime jeunesse. Devenir « thérapeute » et aider les autres à s’accomplir ou tout simplement à « mieux vivre » leur quotidien coule rarement de source…
J’ai connu des étudiants en psychologie qui ont, après leurs études, décidé de faire toute autre chose (commercial, designer et même éleveur de chevaux !) mais aussi beaucoup de personnes issues d’études commerciales ou de l’ingénierie qui, la pression de leur métier aidant, se sont reconverties dans le Bien-être puis dans la Thérapie à la quarantaine voire à la cinquantaine. Ce sont en général des individus fortement influencés par les techniques du Développement personnel et son univers (participation à de nombreux séminaires de motivation, apprentissage de techniques de régénération douces, reconnexion à la Nature, expérimentation du « Voyage intérieur » etc.) souvent par les techniques du coaching managérial.
Le bagage de vie est déterminant
J’ai envie de dire que – même si les études sont primordiales – c’est le vécu, ce que je nomme le « bagage » de vie qui façonne le thérapeute en devenir (celui qui prend le temps de faire un travail sur lui-même puis d’explorer différentes techniques jusqu’au coup de cœur crucial pour une ou deux méthodes en résonance avec sa personnalité).
Pour ma part, le choix de devenir thérapeute s’est imposé par étapes, mon cursus initial étant la Communication et le Management. J’ai, tour à tour, été gérante d’une agence conseil en communication, rédactrice en chef d’une publication nationale et éditrice. Mais après la naissance de mon premier enfant et un accouchement traumatisant (forte toxémie gravidique suivie de complications et d’une hémorragie qui a failli m’être fatale), ma vision de la vie et de ma « mission de vie » ont été chamboulées.
Je me suis rapprochée de l’univers de la santé et de la psychologie en devenant assistante de psychologues dans une association puis animatrice à l’hôpital Vaugirard, en service de fin de vie. Dirigée par une art-thérapeute j’ai pu y mettre en place mes premières séances de détente et de relaxation mais aussi de bien-être par les arts plastiques.
Après quelques années, un déménagement à la campagne m’a imposé de trouver un nouvel emploi. Je me suis formée, près de Montpellier, à la fabuleuse Technique Nadeau auprès de sa pionnière en France, Monique Filleau. L’envie de transmettre cette méthode douce de régénération a été à la base de ma création d’entreprise. J’ai enseigné (et je continue de le faire) la Technique Nadeau dans le 51, le 77 et le 03 à des particuliers mais aussi à des groupes associatifs.
Aller à la rencontre de problématiques en accord avec vos cursus et votre vécu
La naissance de mon second enfant a été un déclic. J’ai successivement suivi un cursus de Sophrologue-Relaxologue avant de m’engager dans une série de formation sur le Syndrome de Stress Post Traumatique (que j’avais moi-même subi pendant 7 ans environ suite à mon accouchement à haut risque), sur le Deuil et le Deuil compliqué. J’ai passé les 3 niveaux de certification, en juillet 2016, juillet 2017 et août 2018. J’ai été par la suite formée à la Dramatherapy (formation longue dont j’ai présenté le final assessment en anglais) et à la Thérapie cognitive.
Après un an et demi d’exercice dans la Marne, j’ai ouvert mon cabinet de Sophrologie à Vichy en juin 2018 avec une clientèle bien plus variée avec des problématiques collant davantage à mes formations (deuils, angoisses, fatigue, traumatismes…) J’ai parallèlement terminé ma formation continue de Psychopraticien avant d’être certifiée, en mars 2019. Titulaire d’un MBA « Outils de succès » et d’un certificat de « Psychologie du leadership », je suis allée aussi assez naturellement vers le Coaching Carrière.
Malgré une mère formée à la psychanalyse et un père fan de développement personnel, des parents psychanalysés dans les années 70 par un célèbre couple de thérapeutes exerçant à Paris, c’est absolument mon vécu et les rencontres que j’ai pu faire lors de mes voyages (Grèce, USA, Scandinavie) qui ont forgé mon goût pour la relation d’aide.
7 raisons pour lesquelles on se dirige vers la pratique d’une thérapie
1/ Parce qu’on réalise que beaucoup d’individus n’ont personne pour les conseiller ou vers qui se tourner lors de périodes de grande détresse ou d’angoisses majeures.
2/ Parce qu’il est intéressant de pouvoir aider quelqu’un à s’accomplir et qu’on apprend aussi de ses clients. La relation permet aux deux parties de grandir au fil du temps.
3/ Parce qu’on peut aider quelqu’un à réaliser ses projets et à répondre à son véritable appel.
4/ Parce que la sophrologie et la psychopratique sont des outils pour aider l’autre à se découvrir et à s’aimer tel qu’il est, à être en paix intérieure avec lui-même dans ses choix de vie et ses évolutions.
5/ En aidant une personne c’est toute une famille et un cercle de proches que l’on aide parfois par prolongation. Il est intéressant d’avoir un métier qui soit également « impactant » pour les autres et qui transmette des valeurs sociales riches, tout en favorisant des échanges « frais » et un dialogue sans cesse renouvelé.
6/ Lorsqu’on est soi-même passé par une situation compliquée et qu’on a su « dealer » avec cette dernière, c’est motivant de pouvoir éclairer son client et lui permettre de « sauter » les étapes pénibles et non nécessaires à son épanouissement. Faire profiter l’autre de son vécu, sans le lui imposer, en lui laissant le choix de prendre ou de laisser certains conseils contribue à une pratique valorisante.
7/ Avant tout parce qu’on se sent, grâce ou à cause de son parcours personnel, particulièrement empathique.
Que dire d’autre si ce n’est qu’on ne naît pas « thérapeute » mais qu’on le devient !