Coaching : Qu’est-ce que le phénomène de résistance ?

Vous avez entrepris un coaching mais il vous semble de ne pas avancer ? Vous attendez le coup de baguette magique ou au moins le thérapeute en « résonance » oui mais voilà lors des séances vous vous sentez titillé sans trop savoir d’où cela provient. Il est fort probable que vous vous heurtiez et que le thérapeute se heurte avec vous à un phénomène de résistance. Vous êtes thérapeute et non client, ou vous travaillez avec l’humain en entreprise et menez des coachings ? Cet article vous intéressera également !

Dans la vie de tous les jours, qu’est-ce que la résistance ?

Ce terme évoque une notion de conflit dans lequel on fait valoir son droit légitime à rester sur ses positions. Ce phénomène est donc conscient. Pour exemple : des militants pour l’écologie refusent qu’on abatte une forêt et s’enchainent aux arbres pour résister. Ou encore une épouse a décidé de ne plus adresser la parole à son mari tant qu’il ne lui aura pas fait des excuses au sujet d’une vieille querelle stérile. Elle ne cédera pas ! Elle entre avec lui dans une résistance avérée et affichée…

Dans le coaching, qu’est-ce que la résistance ?

Dans le coaching, il y a une anamnèse et des objectifs. Une fois ces objectifs bien définis par le client et modérés par le coach, le travail peut commencer. La résistance du client ici va à l’encontre de la façon d’opérer pour atteindre les objectifs définis. Le client va refuser ou rejeter tout ou partie du contenu du coaching, qu’il s’agisse d’exercices, de tests ou de simples suggestions. Cette résistance traduit une réticence à croître et à changer. Elle paraît donc très contradictoire : le client vient, passe une entente bien définie avec le coach, à travers cette entente il s’engage moralement à faire de son mieux pour avancer vers ses objectifs mais d’un seul coup il remet en doute le processus ! La résistance est légitime car le coaching vise à modifier une part de la personnalité du client ou au moins l’un de ses comportements. Le processus peut paraître rapide et intensif au client qui commence à lâcher tout ce dont il était certain auparavant ! Le thérapeute, s’il a choisi une formation courte ou qu’il ne s’attendait pas à cela peut être décontenancé !

Pourquoi la résistance met en péril les objectifs fixés ?

La résistance n’est pas forcément inconsciente. Elle peut être un choix conscient. Le client peut décider de résister au processus de coaching car il ressent que le changement va être difficile, long ou quelque peu effrayant. Changer c’est lâcher des certitudes et sortir de sa zone de confort. Cela peut être la demande du client d’évoluer mais son inconscient peut ne pas vouloir participer à cette politique nouvelle de « grands travaux » si je puis dire ainsi ! Sans compter que parfois le client peut venir sur les conseils d’un tiers et ne pas avoir réellement envie de changer ses comportements « pour lui ». Si le thérapeute n’arrive pas à la limiter ou à en tirer partie alors les objectifs peuvent être mis en péril notamment à cause d’une mauvaise technique de communication.

Quelles sont les parades utilisées par le client pour résister ?

Je sais que j’ai en face un client résistant lorsqu’il parle énormément et ne me laisse pas avancer dans le processus par exemple. Ces conversations sont souvent stériles mais on peut y ressentir beaucoup de croyances limitantes dont celle qu' »en parlant beaucoup et en se justifiant beaucoup on évite ce qui est désagréable ». Il y a souvent une remise en question de l’utilité des exercices (ex: le client ne fait pas l’exercice parce qu’il le juge « trop simple » ou « trop long » ou « sans intérêt ». Parfois il peut décréter que le point que va solutionner l’exercice a déjà été réglé auparavant, c’est en tout cas le sentiment qu’il a de la chose). Il peut entrer dans la séduction ou chercher à prouver sa valeur plutôt que de se plier au processus du coaching. Il peut décaler beaucoup ses rendez-vous ou les manquer. Il peut aussi ne pas payer ses rendez-vous ou trouver un moyen d’effectuer ses règlements en retard. Il peut parfois s’intéresser davantage à la vie personnelle du coach qu’au process de coaching. En général il semble qu’il fasse tout ce qui est en son pouvoir pour ne pas démontrer une avancée notable.

La résistance est-elle normale ?

Oui heureusement elle est normale et c’est un outil pour le thérapeute. Bien qu’elle semble désagréable, elle a son utilité ! Le thérapeute a été formé pour déceler les formes variées de résistance et les diminuer ou les éliminer si possible. Il faut identifier cela rapidement dès le début du coaching.

Certaines façons de combattre la résistance sont tout à fait… paradoxales mais efficaces !

D’autres consistent à revoir les objectifs et à garder ceux sur lesquels le client aimerait travailler.

La résistance n’est donc pas une fatalité, il faut la prévoir et l’anticiper pour mener à bien son coaching !

La résistance est un point qui n’est pas toujours abordé dans la formation de certaines thérapies brèves ou basées sur le corps et les énergies ! Pour exemple il y a des formations sur la circulation des énergies et l’ancrage dans le présent qui ne l’évoquent même pas alors qu’elles sont basées sur l’acceptation et la pratique des exercices par le client ! C’est pourquoi, à mon compte depuis 1999 dans la Communication relationnelle, la sophrologie et le coaching, aujourd’hui, je propose des sessions à des thérapeutes corporels qui ont fait des formations courtes. Dans ces sessions nous touchons au développement de l’empathie mais aussi au désamorçage de la résistance. Ainsi même les thérapeutes formés à des méthodes demandant un apprentissage court comprennent qu’on ne peut pas forcer un client à changer et qu’il faut absolument traiter les clients résistants avec un grand respect même s’ils sont en désaccord ou ne comprennent pas cette résistance ! Comment répondre avec des techniques appropriées à des sentiments comme la colère, la frustration, la peur etc. ? En réalité avec les bonnes méthodes il est tout à fait possible de limiter la résistance sans aggraver de tels sentiments chez le client ! Il faut avant tout comprendre ce qu’est une attitude défensive… Si la résistance n’est pas une surprise, il devient aisé de travailler calmement même en sa présence.

Vous êtes thérapeute ou travailler avec l’humain et le changement et vous souhaitez mieux comprendre ce phénomène de résistance et arriver à le gérer dans vos séances ou sessions ? N’hésitez pas à me contacter pour en parler !

Votre commentaire

Entrez vos coordonnées ci-dessous ou cliquez sur une icône pour vous connecter:

Logo WordPress.com

Vous commentez à l’aide de votre compte WordPress.com. Déconnexion /  Changer )

Image Twitter

Vous commentez à l’aide de votre compte Twitter. Déconnexion /  Changer )

Photo Facebook

Vous commentez à l’aide de votre compte Facebook. Déconnexion /  Changer )

Connexion à %s