Pouvez-vous avoir de la compassion pour le jeune que vous étiez ?
Nous sommes tous plus ou moins attachés ou retenus par nos différentes expériences de vie. Cependant, certains d’entre nous sont plus sensibles que d’autres à leur parcours personnel, affectif ou professionnel passé. Ils se sentent conditionnés par lui et sont incapables de se détacher de ses répercussions. Je remarque au cabinet que les personnes jusqu’à 35 ans environ s’avèrent, en général, être assez satisfaites lorsqu’elles regardent en arrière. Cela ne tient pas, en réalité, à la qualité effective de leur parcours de vie. C’est plutôt le regard qui est bienveillant et empathique. Puis vers 40 ans les choses changent parfois, se compliquent. Certaines personnalités « laissent aller » le passé facilement. « Oui j’ai fait la fête entre 25 et 30 ans, c’était la belle vie ! » disent-elles. Quand d’autres sont plus sévères envers elles-mêmes ! « J’aurais mieux fait d’étudier plutôt que de faire la fête ! Voilà le résultat, je suis ici assis chez vous à demander de l’aide ! » Le choix de regarder la jeune personne qu’on a été avec bienveillance et empathie, avec compassion, s’apprend et se travaille si elle n’est pas innée…
Crise de la quarantaine, crise du milieu de vie, crise de la moitié de vie, beaucoup de noms pour une réalité…
Quarante ans c’est souvent l’étape du bilan de vie qui résonne davantage en nous. On est dans la « mid-life crisis » comme disent les anglosaxons, la fameuse « crise de milieu de vie ». Nous, français, employons plus volontiers le terme « Crise de la quarantaine ». La quarantaine; l’une des périodes les plus lucides de la vie, la pleine maturité, qui nous fait parfois revoir notre passé « à la baisse ». La dolce vita, les longues vacances à l’étranger, les aventures éphémères que certains ont pu expérimenter semblent « perdre » leur rôle originel : la quête de sens ou de plaisir. Ces éléments sont revus, à la quarantaine, dans une version beaucoup moins positive : « du temps perdu » selon certains, « de belles erreurs » selon d’autres. Parfois on considère nos périodes de bonheur et de plaisir passées comme de simples manifestations de notre immaturité d’alors. C’est dommage. Les expériences font ce que nous sommes mais ne nous limitent pas à un seul rôle.
Comment je travaille en sophrologie pour pallier au « coup de blues » et à cette vague de regrets qui émerge à la quarantaine ?
Faire le point sans jugement
Personnellement j’ai eu un parcours riche mais je ne suis venue à la thérapie et à la sophrologie qu’en 2010. Auparavant, et depuis 1999, j’étais déjà à mon compte mais dans la communication relationnelle, ce qui est différent. En communication relationnelle on traite l’image, le langage, la posture. Il y a un objectif non pas de bien-être mais de « pouvoir » bien assis? J’ai également travaillé dans le monde de la presse et de l’édition, toujours dans la communication fine. C’est la découverte de la Technique Nadeau qui m’a menée, ensuite, à l’école de sophrologie, à la certification en psychopratique et à celle de Coach de vie. Je considère avoir resserré l’étau au fil des ans : Communication générale, communication personnelle, sophrologie et psychopratique. Pour moi chacune des étapes m’a été nécessaire. Mes longs séjours en Grèce m’ont permis d’expérimenter un autre rythme de vie et une autre spiritualité. Mon travail dans la communication relationnelle de mieux comprendre les responsabilités et les angoisses de chefs d’entreprise qui génèrent des millions…
Mais certaines personnes ne peuvent faire le lien entre leurs différentes expériences qu’elles soient personnelles, relationnelles ou professionnelles. C’est souvent une vraie angoisse pour elles de ne pas pouvoir saisir « le fil rouge » de leur vie.
Ce creuset d’expériences rejetées
Lors d’une anamnèse de base, je vais accorder un peu plus d’importance alors au parcours étudiant, professionnel et aux concrétisations en général. Beaucoup de clients affirment « n’avoir rien fait de bien » de leur vie. Mais en creusant on se rend compte qu’il y a justement un creuset méconnu ou plutôt « non reconnu ». Un homme par exemple dit qu’il n’a rien fait entre 2008 et 2010 mais en discutant avec lui je m’aperçois qu’il s’est occupé sans relâche de sa meilleure amie victime d’un très grave accident de moto. Ceci est l’exemple même de ce qu’on ne note pas dans un CV : l’aide apportée à un être cher ou pour résumer l’expression de l’empathie. L’anamnèse me permet de tirer des éléments positifs de chaque parcours
Valoriser les évènements heureux et les petites réussites
Il n’y a pas de valorisation sans verbalisation ni intégration. Prendre un instant pour « rapatrier » certains évènements dans le camp des « réussites » est un travail verbal mais aussi un travail sensoriel. J’aide mon client à se souvenir de l’ambiance de ces paliers positifs, de ces avancées significatives. Revivre la vibration, l’émotion, c’est assimiler du « bon ».
Se fixer de petits objectifs ou atteindre ceux qu’on a laissé de côté
Concrètement lorsque notre passé vient empiéter sur notre présent et l’assombrir, il faut jeter un cil aux grands rêves sous-jacents que nous avons peut-être abandonnés. Certains peuvent être repris ou modifiés. Si on se sentait des ailes pour gravir l’Everest à 20 ans, on peut peut-être, plus humblement, se préparer à l’ascension du Mont Blanc avec un guide à 40…
Revenir sur ce qui nous a procuré du bonheur pur et reproduire avec les moyens actuels
Qu’est-ce qui vous a plu dans votre vie ? Parfois une journée, une seule, reste gravée dans la mémoire. Recommencer n’a pas vraiment de sens. C’est souvent la rareté du souvenir qui en fait la beauté et qui donne du sens à la vie. Par contre certaines situations peuvent vous faire « revivre ». Vous n’aviez pas vu d’amis depuis des années et en séance vous vous remémorez le plaisir d’être porté par un groupe, de vous sentir soutenu et écouté ou tout simplement de rire ensemble ? Peut-être qu’une solution adéquate consisterait à aller de nouveau vers un groupe d’amis.
Vivre l’Instant présent
Vivre l’Instant présent c’est donner moins de prise sur nous au passé, surtout s’il est devenu un écueil. Mais vivre l’Instant présent s’apprend… Il s’agit de ressentir le plaisir en vivant sur nos sens : la vue, l’ouïe, le goût, le toucher… C’est ce que les exercices préparatoires de la séance de sophrologie vous invitent à faire. Grâce à cette étape vous pourrez ressentir un ancrage corporel fort mais aussi travailler en rythme avec le souffle et l’imagination. N’oubliez pas que c’est en vous concentrant sur que vous chasserez peu à peu les pensées parasites et ces regrets qui pointent le bout de leur nez à la quarantaine. La concentration permet de ramener de l’harmonie intérieure.
N’hésitez pas à me contacter pour découvrir les bienfaits de la sophrologie sur Vichy